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Liban - Interview express

Le Liban essaie de se doter d’une institution de gestion des risques, affirme Nathalie Zaarour

À l’occasion de la Journée internationale pour la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles, Nathalie Zaarour, directrice du projet de réduction des risques relevant du Programme des Nations unies pour le développement, revient sur les avancées du Liban en termes de gestion des risques.

En quoi consiste le projet de réduction des risques liés aux catastrophes naturelles ?
C’est un projet qui a commencé en 2009 entre le Programme des Nations unies pour le développement et le gouvernement libanais, par le biais du bureau du Premier ministre.
Nous travaillons sur cinq problématiques : l’institutionnalisation du cadre de la gestion des risques et des crises, l’établissement d’une stratégie nationale pour la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles, la formation des secteurs privé et public sur la gestion des risques à travers des entraînements, la sensibilisation des citoyens et enfin le rôle des femmes dans la gestion des risques et des crises.

Quels sont les enjeux de la Journée internationale pour la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles ?
Le Liban célèbre cette journée organisée par les Nations unies, et qui a lieu le 13 octobre, depuis maintenant quatre ans. Chaque année un thème différent est défini. Il y a deux ans, par exemple, le thème choisi était les villes. Une campagne internationale avait été lancée en faveur de la résistance des villes aux désastres et 250 municipalités libanaises avaient adhéré à cette campagne.
Cette année, la journée est axée sur les femmes et leur rôle pour réduire le danger des risques naturels. Le but est d’apprendre aux femmes comment réagir et comment protéger leurs enfants en cas de catastrophes naturelles.

Y a-t-il déjà des projets en cours de réalisation avec le bureau du Premier ministre ?
La semaine dernière, deux séminaires ont été organisés. L’un d’entre eux concernait le rôle du secteur privé dans la gestion des risques et des crises ; l’autre, sur le rôle des médias, s’est tenu sous la direction du ministre de l’Information.
Un projet de loi est examiné au Parlement. Il vise à mettre en place une nouvelle institution qui serait en charge de la gestion des risques. Basé sur les normes internationales, il a pour but de former une autorité nationale qui s’occuperait de toutes les étapes d’un désastre : avant, pendant et après. Elle serait présidée par le Premier ministre mais concernerait aussi différents ministères. Ensuite, il y a un organigramme avec différents départements qui s’occuperaient de la planification, des plans de secours, des prévisions, etc.
Le projet de loi n’est pas bloqué et suit le cheminement naturel, mais je ne sais pas quand il sera promulgué.
Nous avons constitué une base de données répertoriant toutes les catastrophes naturelles qui ont eu lieu au Liban ces trente dernières années. Nous avons collecté toutes les études des universités libanaises sur les catastrophes et nous avons aussi établi le profil du risque national. Grâce à ces études, un comité formé par le Premier ministre a planché pendant deux ans sur la stratégie à adopter et il a par la suite établi un plan national pour la gestion des risques définissant le rôle de chaque ministère en cas de crise.
En outre, nous devons fournir un bilan aux Nations unies tous les deux ans, celui de 2009/2011 était plutôt positif.
À quels risques le Liban est-il particulièrement exposé ?
Le Liban est exposé à plusieurs risques, mais pas avec la même intensité. Les risques principaux auxquels le Liban est exposé sont : les séismes, les inondations, le tsunami, les feux de forêts ainsi que l’érosion des roches. Toute la côte est concernée par le tsunami. En ce qui concerne les séismes, le décret de sécurité publique a défini l’intégralité du territoire comme zone à risques.

Comment sensibiliser la population ?
Nous avons créé un site Internet et réalisé un documentaire auxquels tous ceux qui le souhaitent peuvent avoir accès. Ce mois-ci, un spot publicitaire de 50 secondes sur l’importance de la réduction des risques est diffusé dans les salles de cinéma libanais.

A. D.
À l’occasion de la Journée internationale pour la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles, Nathalie Zaarour, directrice du projet de réduction des risques relevant du Programme des Nations unies pour le développement, revient sur les avancées du Liban en termes de gestion des risques.En quoi consiste le projet de réduction des risques liés aux catastrophes...
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