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Sae Lis’, la jeune voix soul libanaise

« La tête dans les nuages », Sae chante « pour oublier » et, même si « les knees go weak », sa démarche est celle d’une « warrior ».

Sae Lis’ au Obros Pub. Photo de Lara Zankoul, design de Joulan Aschkar

Éclectique est le mot. Née à Lomé, au Togo, de son vrai nom Élissa Boustani, Sae y grandit jusqu’à l’âge de 9 ans avant de s’établir en France. Des CD maternels de Mahalia Jackson aux rêves paternels d’opéra, ou encore aux gospels à l’église, la jeune Sae est très tôt plongée dans une atmosphère grouillante de célébration musicale. Son enfance? Un mélange de spectacles, de noix de cocos fraîches, de mer et de sable chaud. «En Afrique, les gens chantent partout: dans la rue, au grand marché, dans les églises...», confie la jeune artiste.
Vite initiée par sa mère chorégraphe à la danse classique, contemporaine, africaine, aux claquettes mais aussi au jazz moderne, c’est toutefois la route du hip-hop que choisit de prendre la jeune femme, à 14 ans. Un BTS de production dans l’audiovisuel en poche, obtenu à l’École internationale de création audiovisuelle et de réalisation (EICAR) à Paris, lui permet de travailler dans le cinéma, le spectacle et la musique, en tant qu’assistante de production. En 2004, elle se lance dans une spécialisation en chant et en scène au Musician Institute, à Los Angeles, suivie de 3 ans de musique et de théâtre au Theatre of Arts. Forte de ses diplômes en arts du spectacle, elle y démarre sa carrière de chanteuse et de comédienne. La vie s’y fait dure, mais l’expérience est formatrice. «Los Angeles m’a marquée à vie. J’y ai rencontré des gens fascinants et vécu des choses difficiles, comme l’extrémisme de la société de consommation et la difficulté des métiers du spectacle: les rejets des auditions, la compétition, le manque d’authenticité», raconte la jeune chanteuse. Ressentant le besoin de renouer avec ses origines orientales, Sae rentre au Liban, en 2009, où elle fait la rencontre déterminante de Ziad Rahbani. C’est par chance qu’ils se croisent au Jazz Lounge et c’est le début d’une nouvelle école. Ziad l’initie aux standards du jazz, elle qui est plutôt chanteuse de pop et de soul. «J’ai un côté “jazzy”, mais je n’ai pas la prétention d’être une chanteuse de jazz. Il en faut beaucoup plus que quelques standards pour maîtriser cet art », admet la jeune femme. Composition de la musique, écriture des paroles et chant, Sae fait aussi certains arrangements de ses chansons en anglais et en français. Ses créneaux favoris: les histoires d’amour qui tournent mal et les textes de revendication sociale. Un tantinet féministe, Sae ne cache pas sa tendance «girl power». Son premier CD, The Quest qu’elle a autoproduit avec l’aide du guitariste et musicien Mao Otayeck, est un condensé frais de soul et de pop. Un nouveau souffle frais musical au Liban.
Éclectique est le mot. Née à Lomé, au Togo, de son vrai nom Élissa Boustani, Sae y grandit jusqu’à l’âge de 9 ans avant de s’établir en France. Des CD maternels de Mahalia Jackson aux rêves paternels d’opéra, ou encore aux gospels à l’église, la jeune Sae est très tôt plongée dans une atmosphère grouillante de célébration musicale. Son enfance? Un mélange de...
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