Le chef du bloc du Changement et de la Réforme, le député Michel Aoun, a refusé hier de se prononcer sur les « fuites » d’ordre sécuritaire relatives à l’incident dont il aurait été victime lors de sa tournée à Jezzine. « Je suis un observateur. J’ai refusé de commenter, d’infirmer ou de confirmer l’information selon laquelle j’aurais été victime d’une tentative d’attentat », a-t-il dit, dans un entretien à la LBCI à l’occasion de la commémoration du 13 octobre 1990. « L’enquête est en cours à Saïda et j’attends les résultats du juge Samih el-Hage, même si nous avons fait notre enquête interne. Les services de renseignements des FSI ont été démis de l’affaire, parce qu’ils se sont mal comportés avec les témoins », a poursuivi Michel Aoun, accusant le service en question d’avoir lui-même diffusé les informations selon lesquelles il n’y aurait pas eu d’attentat.
Concernant l’affaire des insultes contre May Chidiac sur Facebook, M. Aoun a affirmé : « Je ne vois pas pourquoi je devrais présenter des excuses. Ce serait admettre une responsabilité quelconque. Or nous n’avons rien à voir avec cette histoire. Nous rejetons les propos contre les personnes handicapées. Cette page a été piratée. Par ailleurs, nous n’avons jamais répondu aux propos (de May Chidiac) que nous n’apprécions pas, nous ne les lisons pas et ne les écoutons pas. Si quelqu’un nous a provoqués, c’est lui qui en assume la responsabilité. Personne n’a attaqué (Mme Chidiac) et nul ne l’écoute ou ne lui prête attention. D’ailleurs, les personnes handicapées se comportent parfois d’une manière étrange et disent certaines choses... Je ne me défends pas parce que nous ne sommes pas coupables. Au contraire, c’est moi qui suis victime d’une agression. »
Le chef du CPL a soutenu la position du patron du Hezbollah au sujet du survol du drone samedi, rappelant les violations quotidiennes israéliennes de la souveraineté. Il a toutefois justifié les violations syriennes de la souveraineté, estimant que la plupart « desdits déplacés » sont en fait « des membres de l’Armée syrienne libre, ce qui justifie les incursions syriennes ».
Michel Aoun a estimé que la responsabilité du 13 octobre 1990 retombe sur les États-Unis et Israël, qui ont autorisé à l’aviation syrienne à survoler le pays ce jour-là. Il a défendu ses deux guerres, estimant que les milices, et surtout les Forces libanaises de Samir Geagea, étaient responsables de l’entrée des forces syriennes le 13 octobre.
Défendant ensuite sa réconciliation avec le régime Assad, il a dit : « Tous les crimes commis au Liban l’ont-ils été par le régime syrien, ou certains de ces crimes leur ont été sciemment imputés ? Il y a des criminels libanais », a-t-il dit, citant encore une fois les FL.
commentaires (11)
Oui, c'est vrai... pourquoi donc! Eh, mon Général, nous vous inquiétez par pour les réactions car... Qui aime bien, châtie bien. Qu'est-ce vous aime ici, alors! Dès que l'on propose un plat avec du Aoun dessus, ils se jettent tous dessus, les gourmands...
Ali Farhat
06 h 35, le 13 octobre 2012