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Technologies

La multiplication des écrans chamboule le marketing des annonceurs

Avec un consommateur qui jongle entre smartphone, télévision, ordinateur et tablette, annonceurs publicitaires et grandes marques doivent repenser toute leur stratégie marketing pour coller aux nouveaux comportements via les réseaux sociaux et les nouveaux médias.
«Aujourd’hui, le digital est incontournable pour les entreprises, mais celles-ci, y compris les grandes, sont en retard sur le comportement réel de leurs clients en raison de l’accélération de la mutation digitale», résume à l’AFP Jean-Marc Tassetto, directeur général de Google France.
Selon une étude CSA-Google rendue publique dernièrement, au deuxième trimestre 2012, un foyer français comptait en moyenne 6,2 écrans, entre la télévision, le PC, les smartphones et les tablettes.
«Qu’on le veuille ou non, le digital c’est la vie des gens, on a un smartphone dans la poche, plusieurs écrans à la maison, et tout cela change en profondeur le comportement du client et donc la relation aux marques», résume Matthieu de Lesseux, coprésident de l’agence conseil DDB France.
«Il y a une multiplication des points de contact. Quand on est une marque, on est perdu: on ne sait plus comment, quand, où, parler au consommateur. Et beaucoup d’annonceurs ne savent pas comment fonctionne Twitter ou Facebook car ils ne les utilisent pas!», a-t-il souligné devant quelque 150 annonceurs et agences rassemblés lors d’un séminaire organisé récemment par Google sur «les marques à l’heure de la convergence».
«Beaucoup de nos clients par exemple pensent que Facebook c’est pour les ados, alors que la moyenne d’âge des utilisateurs est de plus de 30 ans», détaille Matthieu de Lesseux.
«Pendant longtemps, le marketing a été pensé et articulé autour du spot TV de 30 secondes», a renchéri Gianni Pulli, directeur «branding» (marque) de Google France, lors de ce séminaire.
«Avant, on regardait religieusement la télé en famille puis on l’éteignait et on allait se coucher. À l’heure de la convergence, tout a changé, on est rentré dans un monde de numérisation des contenus, mais aussi des contenants», ajoute Dominique Delport, directeur général Havas Média France.
«L’agilité est un facteur-clé pour les entreprises, il faut être constamment “client-centrique” (centré sur le client), sinon on se perd très vite. D’autant que le consommateur vous regarde avec intérêt, mais aussi avec de plus en plus de méfiance», estime M. Delport.
«Et en plus, mauvaise nouvelle, les consommateurs parlent entre eux et ont de l’influence, via des blogs par exemple!», ironise Matthieu de Lesseux.
«La grande question c’est comment viser la pomme et la toucher à chaque fois: il faut apprendre à devancer les besoins et les attentes des consommateurs», estime pour sa part Cédric Moret, directeur associé au cabinet de conseil McKinsey.
«On n’est plus dans une dimension de call-center, il faut tout redimensionner. Certaines entreprises ont créé une cellule permanente dédiée à l’analyse de commentaires des internautes sur les réseaux sociaux concernant leur marque», indique-t-il.
Il cite ainsi l’exemple du groupe informatique Dell qui a créé en 2010 un observatoire, le Social Media Listening Center. Celui-ci analyse systématiquement toutes les occurrences du mot Dell sur Internet, soit environ 22000 par jour.
Mais attention, prévient-il, «le buzz n’est pas un bon indicateur et la courbe des ventes ne suit pas toujours la courbe du buzz».
Avec un consommateur qui jongle entre smartphone, télévision, ordinateur et tablette, annonceurs publicitaires et grandes marques doivent repenser toute leur stratégie marketing pour coller aux nouveaux comportements via les réseaux sociaux et les nouveaux médias.«Aujourd’hui, le digital est incontournable pour les entreprises, mais celles-ci, y compris les grandes, sont en retard sur le...
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