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Liban - Justice

Le dossier Bouthayna Chaabane transmis au juge d’instruction militaire : l’intéressée se réfugie dans le déni

Le commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire, Sakr Sakr, a transmis samedi au juge d’instruction militaire, Riad Abou Ghida, le dossier de l’analyse des conversations téléphoniques effectuées entre la conseillère du président syrien, Bouthayna Chaabane, et l’ancien ministre Michel Samaha.
Ce dossier contiendrait des « preuves » selon lesquelles Mme Chaabane était au courant des projets subversifs de Michel Samaha. Les entretiens, dont on ignore la manière dont ils ont été enregistrés, ont été analysés par la branche des renseignements des FSI et communiqués à la justice. L’une des sources d’informations des FSI serait le précieux portable de M. Samaha, saisi à son domicile, et sur lequel des documents compromettants ont été trouvés.
Se réfugiant dans le déni, la conseillère du président syrien Bachar el-Assad a sèchement affirmé hier ne pas vouloir être mêlée à cette « polémique ». Une source proche de Mme Chaabane a indiqué à l’AFP que la conseillère du président syrien « refuse de commenter les fuites qui sont apparues au Liban » ajoutant que « tout cela s’inscrit dans une polémique (...) qui ne mérite ni réponse ni commentaire ».
L’ancien ministre Samaha a été arrêté le 9 août dans le cadre d’une affaire d’explosifs saisis qui devaient être notamment placés dans le Akkar (Liban-Nord). Il était soupçonné ainsi que le chef de la sécurité syrienne, le général Ali Mamlouk, de préparer des attentats ciblant des personnalités politiques et religieuses en vue de provoquer des tueries interconfessionnelles, avait indiqué une source judiciaire libanaise.
Le général Ali Mamlouk est devenu le 24 juillet chef du bureau de la Sécurité nationale, qui chapeaute l’ensemble de l’appareil sécuritaire syrien, avec rang de ministre, dépendant directement du président Bachar el-Assad.
Réagissant à ces nouvelles révélations, le député Khaled Zahramane (Futur) a affirmé hier qu’il escomptait que l’analyse des données disponibles sur ce portable pourrait encore révéler d’autres complicités, aussi bien libanaises que syriennes, que celle de Mme Chaabane. Selon le parlementaire, M. Samaha pourrait, comme Samson, en constatant que sa cause est perdue, en arriver à faire des révélations fracassantes sur tout son ombrageux passé, entraînant dans sa propre chute celle de toutes les personnalités qui l’auraient lâché.
Le commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire, Sakr Sakr, a transmis samedi au juge d’instruction militaire, Riad Abou Ghida, le dossier de l’analyse des conversations téléphoniques effectuées entre la conseillère du président syrien, Bouthayna Chaabane, et l’ancien ministre Michel Samaha. Ce dossier contiendrait des « preuves » selon lesquelles Mme...

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