108 circonscriptions et un scrutin majoritaire, propose le Front de la liberté

Au cours de sa réunion ordinaire, le Front de la liberté a examiné les différents projets de loi électorale et il est arrivé à plusieurs conclusions. Selon le Front, présidé par Fouad Abounader, ce qui est demandé actuellement c’est la « confirmation du rôle du Liban dans le monde arabe, notamment dans la négation de la fameuse théorie du conflit des civilisations qui passe par une diabolisation des chrétiens et surtout des musulmans ». Il s’agit aussi, selon lui, de montrer que le Liban est un pays viable. C’est pourquoi le Front de la liberté estime qu’il faut chercher à moderniser l’administration, à adopter une nouvelle loi sur les partis, à adopter la décentralisation administrative, à renforcer l’indépendance de la justice et à adopter une loi électorale qui permette aux citoyens d’élire leurs représentants et de pouvoir leur demander des comptes.
C’est dans ce cadre qu’il est important, estime le Front, de choisir une loi électorale moderne et équitable. La meilleure formule est, à ses yeux, le scrutin majoritaire basé sur la circonscription uninominale. Cette formule est de nature à permettre aux chrétiens d’élire leurs représentants et de pouvoir leur demander des comptes, une fois qu’ils siègent au Parlement. Ce qui entraîne le découpage du Liban en 108 circonscriptions électorales, prévu d’ailleurs dans l’accord de Taëf. Mais il faut aussi ajouter dix sièges pour les émigrés (deux pour chaque continent) et pour cela, il faut permettre aux émigrés de voter. À ce sujet, le Front relève le peu d‘empressement du ministre des Affaires étrangères à préparer un mécanisme adéquat. Le Front de la liberté estime que ce système est de nature à créer des liens entre les députés et leurs électeurs, de réduire les frais de campagne qui ne seront plus à la seule portée des grandes fortunes et de pousser les candidats à avoir des programmes précis.