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Moyen Orient et Monde - Tunisie

« La police me viole et la justice m’accuse »

Place des Droits de l’homme à Tunis, des centaines de femmes ont crié leur colère. Khalil/AFP

Indignation, colère et dégoût se lisaient sur tous les visages à Tunis lors d’un rassemblement de protestation contre le sort d’une Tunisienne violée par des policiers et menacée de poursuites par la justice. Sous un tableau de femme nue à l’entrée d’un petit théâtre privé, militants, artistes, étudiants ou femmes au foyer se bousculaient pour dénoncer le viol qui a fait scandale en Tunisie. « Choquant, révoltant, dégoûtant ! » crie une femme au foyer, répondant à l’appel d’un collectif d’ONG féminines et de défense des droits de l’homme.
Place des Droits de l’homme à Tunis, des centaines de femmes ont crié leur colère lors d’un rassemblement organisé via les réseaux sociaux. « La police me viole et la justice m’accuse », « Ils violent nos corps et nos cœurs », pouvait-on lire sur des panneaux. « Comme des loups dans la forêt ! » crie une quinquagénaire voilée.
La jeune femme, violée début septembre par deux agents de police alors qu’elle se trouvait avec son ami, a porté plainte avant de se voir convoquer par un juge pour « atteinte à la pudeur », un délit passible de six mois de prison. Selon le ministère de l’Intérieur, le couple a été appréhendé le 3 septembre dans une « position immorale ». Deux agents avaient alors violé la femme pendant qu’un troisième retenait le fiancé menotté. Les trois policiers ont été incarcérés.
« Je suis indigné par le cours que prend cette affaire et d’autant plus choqué de voir que les violeurs sont deux agents des forces de l’ordre censés protéger les citoyens. Le pire, c’est que la victime se retrouve sur le banc des accusés », renchérit Jamel Bouslama, un médecin défenseur des droits de l’homme. Selon lui, « le gouvernement est gêné par l’immense courage de la jeune femme qui a osé porté plainte ». Et de saluer « la vitalité de la société civile postrévolution qui lutte contre la violence, qu’elle soit le fait de la police ou des salafistes ». « Je suis ahurie, de quelle pudeur parle-t-on pour justifier la sauvagerie de flics malades ? Jamais plus je ne m’arrêterai à un contrôle policier », lance une étudiante anonyme venue « saluer le courage » de la femme violée.
Le ministère de la Justice a justifié les poursuites à l’encontre de la femme violée et, au sein du gouvernement dominé par le parti islamiste Ennahda, seule la ministre de la Femme, Sihem Badi (gauche), a condamné le viol.
(Source : AFP)
Indignation, colère et dégoût se lisaient sur tous les visages à Tunis lors d’un rassemblement de protestation contre le sort d’une Tunisienne violée par des policiers et menacée de poursuites par la justice. Sous un tableau de femme nue à l’entrée d’un petit théâtre privé, militants, artistes, étudiants ou femmes au foyer se bousculaient pour dénoncer le viol qui...

commentaires (1)

c'est cela le printemps arabe ? alors chères amies libanaises, faites attention, déjà votre situation au Liban, est bancale, mais si il y arrive le printemps arabe, votre situation va dégénérer. Les hommes aiment tellement dominer les femmes, pour faire croire qu'ils dirigent quelques choses. Ils ne peuvent rien contre le pouvoir, mais ils peuvent taper leur femme

Talaat Dominique

04 h 47, le 01 octobre 2012

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Commentaires (1)

  • c'est cela le printemps arabe ? alors chères amies libanaises, faites attention, déjà votre situation au Liban, est bancale, mais si il y arrive le printemps arabe, votre situation va dégénérer. Les hommes aiment tellement dominer les femmes, pour faire croire qu'ils dirigent quelques choses. Ils ne peuvent rien contre le pouvoir, mais ils peuvent taper leur femme

    Talaat Dominique

    04 h 47, le 01 octobre 2012

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