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L’Église maronite contre tout retour à la loi électorale de 1960

« Il ne faut plus différer le débat sur la loi électorale, mais lui accorder une priorité absolue », estime l’Assemblée des évêques maronites.
Le siège patriarcal maronite s’est prononcé hier contre tout retour à la loi électorale de 1960, estimant qu’il n’assure pas une « juste représentation de l’électorat ». Il l’a fait au terme de la réunion mensuelle de l’Assemblée des évêques maronites, sous la présidence du patriarche Raï.
Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion, l’Assemblée affirme que, sous la loi de 1960, « l’élection d’une grande partie des députés chrétiens et autres dépend de certains poids électoraux, d’une manière qui contredit la formule de coexistence et une saine parité dans la composition de la Chambre des députés, conformément à l’article 24 de la Constitution ».
Le patriarcat maronite réclame en outre que la nouvelle loi accorde aux expatriés le droit de vote, dans le cadre du respect de la parité entre musulmans et chrétiens consacrée par la Constitution.
En outre, l’Assemblée des évêques insiste sur la nécessité d’une réforme structurelle et légale propre à assurer la liberté de vote et la limitation des pressions qui s’exercent sur l’électeur. De ces réformes structurelles, le communiqué cite : l’existence d’une commission indépendante de supervision du scrutin ; la limitation de toutes les formes de dépenses électorales ; l’égalité d’accès aux médias ; la répression du trafic d’influence politique et financier.
Pour l’Église maronite, il ne faut plus différer le débat sur la loi électorale, mais lui accorder une priorité absolue, car le facteur temps joue désormais contre les aspirations aux réformes et à une juste évolution des choses du peuple libanais.
« Au demeurant, les prélats ont demandé le respect absolu des délais légaux et l’organisation du scrutin à la date prévue. »

L’enseignement scolaire
Sur un autre plan, l’Assemblée des évêques maronites a demandé à l’État « d’appuyer l’école publique et privée par des lois justes et équitables et des aides financières, et d’honorer ses engagements à l’égard de l’école gratuite ».
Elle demande aussi aux directions des écoles privées, « qui le peuvent », d’offrir des escomptes et des aides, assurant ainsi aux familles le droit de choisir l’école qui leur semble convenir pour leurs enfants.

La situation économique et financière
Par ailleurs, l’Assemblée des évêques maronites a attiré de nouveau l’attention des autorités civiles sur la croissance de la dette publique et les risques qu’elle fait peser sur la solvabilité de l’État. « Le problème est grave, il faut s’y attaquer avec sérieux et vite, avant qu’il ne soit trop tard », a-t-elle jugé.
L’Église estime, selon une étude publiée en avril dernier, que ce risque sera atteint en 2016. Elle a donc appuyé l’appel à la vigilance des organismes économiques (voir par ailleurs).
Au passage, l’Assemblée a souligné l’utilité du sommet islamo-chrétien qui s’est tenu à Bkerké, pour dénoncer l’offense faite à la religion musulmane dans les médias et la presse occidentaux.

La visite du pape
Enfin, sur un plan purement ecclésial, l’Église maronite a remercié Benoît XVI pour « sa visite historique au Liban » ainsi que les autorités civiles et militaires pour « l’appui exemplaire » qu’elles lui ont apporté.
« Le climat de paix et de civilité qui a marqué cet événement reflète la nature véritable du Liban ; le Liban de la communion et du témoignage », ont-ils assuré, avant de souhaiter que le peuple chrétien démontre par ses actes son adhésion aux orientations de l’Exhortation apostolique.
Enfin, l’Assemblée demande aux fidèles « d’accompagner par leurs prières » la tenue à Rome, durant le mois d’octobre, du synode sur la nouvelle évangélisation. Une assemblée spéciale du synode des évêques qui retiendra le patriarche à Rome tout le mois d’octobre prochain.
Le siège patriarcal maronite s’est prononcé hier contre tout retour à la loi électorale de 1960, estimant qu’il n’assure pas une « juste représentation de l’électorat ». Il l’a fait au terme de la réunion mensuelle de l’Assemblée des évêques maronites, sous la présidence du patriarche Raï.Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion,...

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