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Agenda - Francophonie

Éducation et linguistique au cœur de l’action de l’Institut français

L’Institut français du Liban a présenté hier les projets éducatifs et linguistiques qui visent à « développer et consolider » la francophonie durant l’année 2012-2013.

L’ambassadeur de France, Patrice Paoli, entouré de gauche à droite par MM. Christophe Chaillot, responsable du département langue française de l’Institut français du Liban, Aurélien Lechevallier, directeur de l’Institut français, Fadi Yarak, directeur général du ministère de l’Enseignement, et Mme Leila Fayyad, du Centre de recherches et de développement pédagogiques.

Tiphaine LE LIBOUX

« Nous voulons promouvoir un français moderne, adapté au plurilinguisme libanais. À travers nos projets éducatifs et linguistiques, nous valoriserons la complémentarité entre les langues, loin d’une vision passéiste d’opposition entre l’arabe, le français, l’anglais et les nombreuses autres langues du Liban. » Voilà ce qu’a affirmé hier Patrice Paoli, l’ambassadeur de France, lors de la présentation de la brochure « Le français en action ». Cette publication de l’Institut français du Liban et du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur est rédigée en français et en arabe. Elle sera disponible dans tous les établissements scolaires et universitaires libanais. La brochure présente les projets de coopération franco-libanais prévus en 2012-13 qui veulent encourager la pratique de la langue française au Liban. Au programme, notamment, le perfectionnement des compétences linguistiques des professeurs qui enseignent en français. « Il y a quatre ans, nous avons mené une étude auprès des enseignants et nous nous sommes aperçus que leur niveau de français devait être amélioré », raconte Aurélien Lechevallier, le directeur de l’Institut français. Fort de ce constat, l’ambassade de France a créé un label à destination des écoles libanaises, le CELF (Certification des enseignants en langue française). Délivré par le ministère français de l’Éducation, il certifie la qualité des enseignements du et en français dispensés par les établissements scolaires. « Durant l’année scolaire 2011-2012, 60 établissements se sont engagés dans la procédure de labellisation CELF », précise le directeur de l’Institut français.
Avec deux tiers de ses élèves et près de la moitié de ses étudiants suivant un cursus français, le Liban est le navire amiral de la francophonie au Proche-Orient. Selon Aurélien Lechevallier, « il n’y a pas de déperdition de l’apprentissage du français au Liban. Au contraire, il se diffuse sur l’ensemble du territoire et dans toutes les communautés. Le seul problème, c’est la baisse de qualité de l’enseignement à laquelle nous voulons remédier ». Cinq millions de dollars vont être alloués sur quatre ans à l’Institut français qui compte 9 antennes régionales dans le pays. Plusieurs projets vont ainsi être mis en place ou poursuivis, comme les cours de français généraliste et professionnel ou la formation de conseillers pédagogiques qui travaillent sur les manuels scolaires. « Nous souhaitons aussi recourir aux nouvelles technologies, pour dispenser des cours en français, plus adaptés au monde contemporain », a souligné l’ambassadeur de France.
Et, histoire de pratiquer le français dans un cadre moins contraignant, des programmes spécifiques en lien avec les écoles et universités seront réalisés à l’occasion des évènements culturels et artistiques francophones. Ainsi, pour la première fois cette année, un jury composé d’étudiants des départements français de la région décernera le prix littéraire « Le Choix de l’Orient ». Ils devront choisir un lauréat parmi les huit ouvrages proposés par le prix Goncourt. Le prix sera remis lors du Salon du livre francophone, à la fin du mois d’octobre.
Tiphaine LE LIBOUX« Nous voulons promouvoir un français moderne, adapté au plurilinguisme libanais. À travers nos projets éducatifs et linguistiques, nous valoriserons la complémentarité entre les langues, loin d’une vision passéiste d’opposition entre l’arabe, le français, l’anglais et les nombreuses autres langues du Liban. » Voilà ce qu’a affirmé hier Patrice Paoli,...