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Liban

Pour le chef de l’État, les armes de la Résistance doivent être mises à la disposition de l’armée

Le chef de l’État, Michel Sleiman, a présenté hier sa conception d’une stratégie nationale de défense, dont le principal point reste la mise des armes du Hezbollah « à la disposition de l’armée pour la soutenir dans ses opérations militaires » visant à défendre le territoire national.
Dans le document qu’il a présenté à la conférence nationale de dialogue, le président souligne d’emblée « les nombreux dangers qui menacent le Liban, notamment à cause de l’ennemi israélien », et relève que ces dangers « imposent à l’État des défis auxquels il est nécessaire de faire face à travers la mise en place d’une stratégie de défense fondée sur la Constitution, les lois, les exigences de la coexistence ainsi que sur les résolutions internationales ».
Sous le chapitre des dangers, M. Sleiman évoque Israël, le terrorisme et les armes. « L’ennemi israélien viole régulièrement la souveraineté territoriale, maritime et aérienne du Liban, tout en menaçant constamment de frapper l’infrastructure libanaise, ce qui se répercute négativement sur la sécurité et l’économie nationales », indique le président qui rappelle l’occupation maintenue d’une partie de Ghajar, des hameaux de Chebaa et de Kfarchouba, ainsi que « les convoitises israéliennes d’une partie des ressources hydrauliques et pétrolières du Liban ».
Concernant le terrorisme, le chef de l’État explique que « certains groupes terroristes essaient d’enrôler des partisans en territoire libanais et de créer un environnement favorable à leurs projets au sein de certaines communautés pauvres ainsi qu’à l’intérieur des camps palestiniens ». « Ils portent atteinte au prestige de l’État en visant ses forces de sécurité dans le but de les affaiblir, ainsi que les Casques bleus pour les pousser à renoncer à leur mission », indique-t-il, avant de relever ensuite « la prolifération anarchique des armes parmi les Libanais et les partis, ainsi que parmi les groupuscules et les réfugiés palestiniens », et leur usage qui « favorise la discorde, menace l’unité nationale et détourne l’armée de sa mission essentielle qui est de défendre le pays et de combattre le terrorisme ».
Pour faire face à ces dangers, le président préconise « une consolidation des capacités de l’État, en se référant au 1er article de la loi sur la défense. Il s’agit plus particulièrement des capacités militaires, politiques, économiques, diplomatiques, médiatiques et pédagogiques, qui doivent être utilisées dans le cadre d’une stratégie globale dont l’armée sera la colonne vertébrale ».
Les fondements de cette stratégie sont les suivants :
– Appliquer l’accord d’armistice et adopter des mesures nécessaires pour obtenir la libération de l’ensemble du territoire national (...) par tous les moyens possibles et légitimes tout en lançant le processus de délimitation des frontières.
– Obliger Israël à mettre en application la résolution 1701 du Conseil de sécurité, transférer progressivement les missions de la Finul à l’armée, rééquiper les forces régulières et mettre en place des centres d’entraînement pour développer la capacité des forces militaires.
– Dynamiser la présence internationale du Liban à travers la diplomatie directe et développer l’action des missions diplomatiques libanaises dans les capitales influentes occidentales et arabes, ainsi qu’auprès des instances internationales.
– Développer les capacités militaires à travers la promulgation d’une loi-cadre à moyen terme pour armer, équiper et former l’armée, en lui fournissant les éléments nécessaires au renforcement de son potentiel humain et militaire, ce qui lui permettra d’établir un plan de défense du territoire national.
– Conformément à la l’article 65 de la Constitution ainsi qu’à la loi sur la défense nationale, et en attendant que les forces régulières soient dotées des moyens nécessaires pour leur permettre d’accomplir leur mission, il faut s’entendre sur les cadres et les mécanismes nécessaires pour l’usage des armes de la Résistance et la définition de sa mission, ainsi que pour les mettre à la disposition de l’armée qui est, seule, habilitée à utiliser des armes. Ceci est fait dans la perspective d’un soutien à l’armée dans l’exécution de ses plans militaires, sachant que l’action de la Résistance ne commence qu’après l’occupation.
– Prendre toutes les mesures politiques qui s’imposent pour édifier les institutions de l’État, renforcer les services de sécurité, combattre le terrorisme, barrer la voie à la discorde et développer les capacités économiques du pays, plus particulièrement en accélérant les démarches devant permettre au Liban d’exercer ses droits dans l’exploitation de ses ressources hydrauliques et pétrolières.
Le chef de l’État, Michel Sleiman, a présenté hier sa conception d’une stratégie nationale de défense, dont le principal point reste la mise des armes du Hezbollah « à la disposition de l’armée pour la soutenir dans ses opérations militaires » visant à défendre le territoire national.Dans le document qu’il a présenté à la conférence nationale de dialogue, le...

commentaires (4)

En période de résistance à un ennemi ciblé et répertorié, il n'est pas du devoir des résistants d'armer la muette, mais de l'état d'armer son armée.Il est vrai aussi que c'est pas avec des dons de lunettes et des gants que celle ci pourra performer.

Jaber Kamel

05 h 42, le 21 septembre 2012

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Commentaires (4)

  • En période de résistance à un ennemi ciblé et répertorié, il n'est pas du devoir des résistants d'armer la muette, mais de l'état d'armer son armée.Il est vrai aussi que c'est pas avec des dons de lunettes et des gants que celle ci pourra performer.

    Jaber Kamel

    05 h 42, le 21 septembre 2012

  • C'est un point de vue honorable, maintenant il faut voir selon quelles conditions et quelles sont les exceptions possibles... ça se discute, il faut bien un début à tout. Rappelons ici que les absents à la table de négociation ont torts voire meme commettent un crime (dixit Mgr Rai) vis-à-vis de leur pays.

    Ali Farhat

    05 h 31, le 21 septembre 2012

  • Il n'a plus entre les mains assez de prérogatives pour appliquer ce qu'il raconte.

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    03 h 29, le 21 septembre 2012

  • Et le Président de la République a raison. TOUS avec lui pour achever ce but et rendre la sécurité et la paix au Pays. Seules forces armées sur tout le Territoire l'Armée Nationale et les Forces de Sécurité.

    SAKR LEBNAN

    18 h 49, le 20 septembre 2012

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