William et Kate à Honiara, aux Îles Salomon, le 16 septembre 2012. AFP PHOTO / POOL / William WEST
Le prince William et son épouse Kate, révoltés par les photos de la duchesse seins nus dans le magazine français Closer, ripostent lundi devant la justice française, avec deux procédures.
Une audience doit se tenir en fin d'après-midi à Nanterre, destinée à obtenir le blocage de la diffusion des clichés, y compris sur le web, pris pendant les vacances du couple en Provence.
Le fond du dossier sera examiné plus tard, le couple princier ayant déposé lundi une plainte pénale contre X au parquet de Nanterre.
La plainte au pénal "conduira à un procès plus long où des dommages et intérêts seront réclamés", selon les services du prince. Cette plainte pour "atteinte à la vie privée" vise à la fois le ou les photographes qui ont pris le couple royal en photo au téléobjectif pendant leurs vacances dans une demeure privée du sud de la France, mais aussi les médias ayant exploité ces clichés, en l'occurence Closer.
Représentés en France par Me Aurélien Hamelle, 33 ans, également avocat du couturier britannique John Galliano durant son procès à Paris pour injures raciales, le duc et la duchesse de Cambridge tenaient surtout à poursuivre les paparazzis.
Sur le nom de ce(s) photographe(s), "il y a une question de secret des sources", souligne toutefois l'avocat Christophe Bigot, spécialisé dans les affaires de presse, interrogé par l'AFP. "En principe, le juge des référés ne peut pas enjoindre à Closer de fournir ses sources, parce que cela enfreint la loi française de protection des sources des journalistes".
Concernant le volet pénal, "il va y avoir une instruction, qui va chercher à déterminer qui est celui qui a violé l'intimité de la vie privée du couple. Le juge d'instruction a un certain nombre de pouvoirs, mais dès l'instant qu'il n'y a pas d'+impératif prépondérant d'intérêt public+, il ne peut pas prendre de mesures visant à rechercher les sources du journal", estime l'avocat.
Closer, un magazine habitué aux reportages croustillants sur les célébrités, a sorti sur cinq pages et en exclusivité, dans son édition de vendredi dernier, une quinzaine de photos du couple prenant le soleil sur une terrasse, pendant leurs vacances début septembre dans le Luberon dans le sud de la France. Plusieurs clichés, pris au téléobjectif, montrent la duchesse de Cambridge seins nus.
Si le droit français est l'un des plus sévères au monde en matière de protection de la vie privée avec des condamnations quasi automatiques, l'interdiction d'un journal ou le retrait d'un exemplaire des kiosques demeurent extrêmement rares en France.
Le palais de Buckingham, qui s'active depuis vendredi pour empêcher une plus grande diffusion des photos "topless" de Kate Middleton, a bien du mal à l'endiguer.
Samedi un journal irlandais, le Irish Daily Star, a reproduit des pages de Closer. Et lundi comme il l'avait annoncé, l'hebdomadaire people italien "Chi", propriété comme Closer du groupe Berlusconi, a à son tour publié un numéro extraordinaire de 38 pages.
"Kate Middleton - Scandale à la cour : la reine est nue!" titre en Une le magazine sur fond de trois photos : la plus grande montre Kate en monokini derrière la balustrade d'une terrasse, la seconde en train d'enlever son haut, et la troisième en train de mettre de la crème solaire sur les épaules de William.
Les photos de Kate en compagnie de son époux "n'ont rien de choquant, elles montrent une jeune femme bronzant seins nus, comme on en voit des millions sur les plages", s'est défendue la directrice de la rédaction de Closer, Laurence Pieau, annonçant que les clichés allaient "être proposés à d'autres magazines à travers le monde".
La maison d'édition Mondadori, propriétaire de Closer et Chi, a également défendu dimanche sa décision au nom de la liberté éditoriale. La Mondadori "utilise de la meilleure manière possible cette liberté (...), et à cette occasion aussi elle s'est bornée à faire son métier", a estimé la présidente de la maison d'édition, Marina Berlusconi, fille de l'ex-chef du gouvernement italien.
La presse britannique n'a publié aucun des clichés. Elle est sur ses gardes après avoir été très critiquée pour ses dérapages de l'ère Diana, et attend avec une certaine anxiété les conclusions d'un rapport sur l'éthique des médias à la lumière du scandale des écoutes téléphoniques.
Quant au jeune couple princier il devait se rendre lundi dans un coin reculé des îles Salomon à bord d'un canoë, dans le cadre de sa tournée en Asie-Pacifique.
Une audience doit se tenir en fin d'après-midi à Nanterre, destinée à obtenir le blocage de la diffusion des clichés, y compris sur le web, pris pendant les vacances du couple en Provence.
Le fond du dossier sera examiné plus tard, le couple princier ayant déposé lundi une plainte pénale contre X au parquet de Nanterre.
La plainte au pénal "conduira à un procès plus long où des dommages et intérêts seront réclamés", selon les services du prince. Cette plainte pour "atteinte à la vie privée" vise à la fois le ou les photographes qui ont pris le couple royal en photo au téléobjectif pendant leurs vacances dans une...