Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde

Les États-Unis doivent soutenir le printemps arabe, estiment les experts

Malgré la mort de leur ambassadeur en Libye, les États-Unis doivent continuer de soutenir la démocratisation des pays du printemps arabe face aux menaces extrémistes, estiment des experts.
Principal contributeur à l’opération de l’OTAN qui avait conduit au renversement et à la mort du colonel Kadhafi en octobre 2011, Washington a bien pris soin mercredi d’assurer que l’attaque contre son consulat à Benghazi « ne casserait pas (ses) liens d’amitié avec la Libye ». De fait, abonde Brian Katulis, chercheur à Washington sur le Proche et Moyen-Orient, il est « essentiel de rester engagé en Libye et dans des pays en transition comme la Tunisie et le Yémen ». « S’en aller en se disant : pourquoi dépenser autant de temps et d’argent dans des pays comme ceux-là serait précisément écouter son mauvais instinct », avertit-il. D’autant que la Libye, qui tente de se relever d’une guerre meurtrière, « a beaucoup progressé ces derniers mois », juge Tom Malinowski, directeur à Washington de l’organisation Human Rights Watch, saluant la tenue en juillet des premières élections libres depuis 40 ans. À ses yeux, « la très grande majorité des Libyens éprouvent du dégoût et de la honte » après l’attaque de Benghazi que le département d’État attribue à des « extrémistes libyens ». Les autorités libyennes y voient la main d’el-Qaëda.
Certes, admet M. Malinowski, « le talon d’Achille de la révolution libyenne a toujours été les puissantes milices armées extrémistes » contre lesquelles Tripoli « n’a pas été assez ferme ». Réprimer ces groupes islamistes « ne sera pas facile » pour les Libyens, reconnaît l’expert, mais « il est indispensable de sauver leur révolution et de préserver leur relation avec les États-Unis ». « Pour la première fois en près de 70 ans, on a assisté à des manifestations monstres à travers le monde arabe réclamant des liens plus étroits avec l’Occident et le reste du monde », se félicite Ed Husain, spécialiste du Moyen-Orient au centre de réflexion Council on Foreign Relations de Washington. Il y voit le « résultat positif du printemps arabe », un processus historique « toujours en mouvement et qui n’est pas terminé ». M. Husain est d’accord pour dire que le printemps arabe a aussi produit « beaucoup de résultats négatifs », qu’il s’agisse « des droits des femmes, des libertés religieuses et de l’essor d’organisations radicales islamistes ».
Reste que la volonté de Washington d’appuyer la démocratisation des pays arabes bute, selon les spécialistes, sur le conflit syrien.

(Source : AFP)
Malgré la mort de leur ambassadeur en Libye, les États-Unis doivent continuer de soutenir la démocratisation des pays du printemps arabe face aux menaces extrémistes, estiment des experts.Principal contributeur à l’opération de l’OTAN qui avait conduit au renversement et à la mort du colonel Kadhafi en octobre 2011, Washington a bien pris soin mercredi d’assurer que l’attaque...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut