La France est déterminée à "accroître les sanctions" pesant sur l'Iran après l'adoption jeudi à Vienne par le conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) d'une nouvelle résolution contre Téhéran.
"Nous sommes déterminés, avec les pays qui y sont prêts, à accroître encore les sanctions pesant sur l'Iran, et ce aussi longtemps que ce dernier continuera de refuser de se conformer à ses obligations internationales rappelées une nouvelle fois et très clairement aujourd'hui", a déclaré le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, Vincent Floreani, dans un communiqué.
La résolution adoptée "constitue la réponse juste au dernier rapport" du directeur de l'AIEA qui constatait "l'absence de coopération de l'Iran avec l'Agence sur la possible dimension militaire de son programme nucléaire et l'accélération par Téhéran de ses activités sensibles, notamment d'enrichissement de l'uranium".
Cette résolution, élaborée par les grandes puissances, exprime sa "sérieuse préoccupation" concernant l'augmentation des activités d'enrichissement d'uranium de l'Iran.
Elle a été adoptée à une majorité de 31 voix sur les trente-cinq membres du conseil, réunis à huis clos cette semaine au siège de l'AIEA à Vienne. Cuba a voté contre, l'Equateur, l'Egypte et la Tunisie se sont abstenus.
L'enrichissement d'uranium est au coeur du conflit entre l'Iran et les grandes puissances. Faiblement purifié, il est utilisé pour la production d'électricité ou d'isotopes médicaux, servant à diagnostiquer certains cancers. Mais purifié jusqu'à 90%, il entre dans la fabrication de l'arme atomique.
L'Iran enrichit jusqu'à 20%, et peut, à partir de ce niveau, transformer rapidement l'uranium en matériau utilisable dans une bombe, selon les experts. Mais le pays nie catégoriquement vouloir fabriquer l'arme atomique.
"Nous sommes déterminés, avec les pays qui y sont prêts, à accroître encore les sanctions pesant sur l'Iran, et ce aussi longtemps que ce dernier...
Les plus commentés
Crise migratoire : un faux dilemme pour le Liban
Le Liban... nouveau ministre des Affaires étrangères d’Assad ?
Mobilisation propalestinienne à la Sorbonne : des étudiantes racontent à « L’OLJ » leur arrestation