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Liban - les coulisses de la diplomatie

Présidant la conférence ministérielle de la Ligue arabe, Mansour veut « accélérer » le dénouement de la crise syrienne

Le Liban a pris hier la présidence tournante de la conférence ministérielle de la Ligue arabe, lors du 138e cycle de réunions des ministres des Affaires étrangères des pays arabes qui a eu lieu au siège de la Ligue au Caire. La passation des pouvoirs entre le ministre libanais des Affaires étrangères Adnane Mansour, et son homologue koweïtien, cheikh Sabah el-Khaled al-Hamad el-Sabah, s’est déroulée en présence du secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, et de son second, Ahmad ben Hala. Le Liban assurera la présidence pendant une période de six mois.
Dans son discours d’investiture, le chef de la diplomatie libanaise Adnane Mansour a tenu d’abord à « remercier le Koweït pour sa gestion de la présidence de cette conférence ministérielle, alors que les pays arabes traversent une période sensible ». Une période délicate, surtout au regard de la crise syrienne qui se prolonge dans la violence sanguinaire, que ni la Ligue arabe ni le Conseil de sécurité de l’ONU n’ont réussi à freiner. C’est d’ailleurs sur cet enjeu que s’est attardé le ministre Mansour. « Nous devons rappeler que le sang coule toujours en Syrie, qui est également un membre fondateur de la Ligue arabe et un pays voisin au Liban. Notre pays est affecté négativement par la crise syrienne », a-t-il souligné. Et d’ajouter : « Il est nécessaire d’accélérer le règlement de cette crise car c’est un devoir moral et national, et (la résolution de la crise) est dans l’intérêt de tous les pays arabes ». Selon M. Mansour, le Liban va tenter, dans le cadre de ses prérogatives et de ses moyens, de trouver une solution à la crise syrienne avec l’aide de ses partenaires au sein de la Ligue arabe.
« Le Liban continuera à aider ses voisins (...) et n’hésitera pas à mettre ses moyens à la disposition de la Ligue arabe » afin de les aider.

 

(Lire aussi : Morsi appelle Assad à « tirer les leçons de l’histoire récente »)

Sleiman
Ce nouveau rôle du Liban s’annonce en somme difficile. Certes, le gouvernement a adopté une politique de distanciation vis-à-vis de la crise syrienne, mais ces dernières semaines, le président Michel Sleiman et le Premier ministre Nagib Mikati ont critiqué le régime syrien en raison, notamment, des violations par l’armée syrienne de la frontière entre les deux pays. Présidant le Conseil des ministres, hier, Michel Sleiman a insisté sur « la volonté commune d’empêcher toute solution en Syrie qui n’est pas politique ». Il a affirmé que la présidence par le Liban de la conférence ministérielle de la Ligue arabe « doit consacrer la politique de distanciation et confirmer l’engagement humanitaire du pays ». Il a souligné à cet égard que cette approche « fera l’objet d’un étroit suivi » de sa part et de celle du Premier ministre Nagib Mikati.
Il y a quelques jours, des sources gouvernementales libanaises considéraient que la responsabilité du Liban à la tête de la conférence de la Ligue arabe sera double en raison de la présence du président égyptien Mohammad Morsi.

Ajouts sans effets concrets
Mais en quoi consistera donc, en pratique, pour le Liban la responsabilité de présider la conférence des ministres arabes des Affaires étrangères? Pour l’ambassadeur Khaled Ziadé, qui représentera le Liban au sein de la conférence durant la période de sa présidence, « le rôle de la présidence est de rapprocher les points de vue, à travers la gestion des séances de débat et des prises de position sur une affaire déterminée. Mais la présidence a aussi la fonction de prendre des initiatives ». S’agissant des possibles répercussions de ce nouveau rôle du Liban sur sa politique à l’égard de la Syrie, l’ambassadeur Ziadé a calmement souligné que « les travaux de ce 138e cycle seront exclusivement consacrés aux événements en Syrie, et il existe déjà plus de quinze dossiers à l’ordre du jour des débats ». Il a estimé que le ministre Mansour « a résumé dans son discours tout ce qu’il est déterminé à entreprendre pour accélérer la résolution de la crise en Syrie ».


Néanmoins, les deux amendements effectués hier, à l’issue de la conférence ministérielle, sous le chapitre du Liban n’ont apporté aucun élément sur les troubles aux frontières libano-syriennes. À la clause de la « solidarité avec la République libanaise », il a été ajouté que la Ligue « soutient le gouvernement libanais dans ses efforts de préserver (...) la paix civile (...) en se distanciant de toute ingérence dans les affaires d’autrui et de tout ce qui risque de se répercuter négativement sur la scène interne libanaise ». Un second alinéa a été ajouté, « saluant la déclaration de Baabda, ayant fait suite à la conférence de dialogue national en date du 11 juin 2012 ». Enfin, la conférence ministérielle a émis une recommandation rappelant le soutien arabe au gouvernement dans sa demande adressée à la communauté internationale de presser Israël de se retirer des territoires libanais occupés, y compris les fermes de Chebaa et les collines de Kfarchouba.

 

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commentaires (4)

En voilà une idée qu'elle est bonne....la meilleure façon d'aider nos(sic!) voisins,eh bien c'est que tous ceux qui penchent pour la Syrie ,par exemple,plutôt que pour le Liban,d'un côté ou de l'autre,aillent apporter leur aide humanitaire sur place...çà nous débarasserait le plancher,et je suis sûr que çà leur ferait plaisir,aux voisins...les chakiki,les chakika,les barbudi,les barbuda...on ne vous retient pas.Y a plein de place et d'animations à côté....mais ,c'est qui l'autre voisin d'ailleurs...non,ne me dites pas!Et n'oubliez pas de nous envoyer une carte postale...nous sommes avec vous,enfin presque!

GEDEON Christian

05 h 47, le 06 septembre 2012

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Commentaires (4)

  • En voilà une idée qu'elle est bonne....la meilleure façon d'aider nos(sic!) voisins,eh bien c'est que tous ceux qui penchent pour la Syrie ,par exemple,plutôt que pour le Liban,d'un côté ou de l'autre,aillent apporter leur aide humanitaire sur place...çà nous débarasserait le plancher,et je suis sûr que çà leur ferait plaisir,aux voisins...les chakiki,les chakika,les barbudi,les barbuda...on ne vous retient pas.Y a plein de place et d'animations à côté....mais ,c'est qui l'autre voisin d'ailleurs...non,ne me dites pas!Et n'oubliez pas de nous envoyer une carte postale...nous sommes avec vous,enfin presque!

    GEDEON Christian

    05 h 47, le 06 septembre 2012

  • Mansoûûûr veut "accélérer....." ! ! Ya hassértééhhh ! Qui ça, SVP ? "Notre" Ëédnéééne" indigène et local-là ; Ya téëtîîréhh...

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    04 h 45, le 06 septembre 2012

  • Le Liban veut aider " SES" voisins : La Syrie et Israël ! c'est ça qu'il veut dire ? sinon, il aurait dû prendre un lexique avec lui. Mais, il a de bonnes intentions syriennes quand même.

    SAKR LEBNAN

    02 h 46, le 06 septembre 2012

  • Stupéfiant ! étrange et bizarre le discours du Ministre A. Mansour ....qui dit - Que le Liban continuera à aider ses voisins ...- ??? Combien de voisins a le Liban ..? un ou deux ? ou plus...?? lesquels ...? et il veut les aider ...! il y a sûrement une erreur de traduction du texte original quelques part...

    M.V.

    23 h 44, le 05 septembre 2012

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