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Liban

Joumblatt met en garde contre une implication des druzes dans le conflit en Syrie

Le député libanais Walid Joumblatt.

Le chef du PSP, Walid Joumblatt, s’est arrêté hier sur l’attentat à la voiture piégée dans la localité de Jaramana, en Syrie, dans son éditorial hebdomadaire dans al-Anba’, organe de son parti, à paraître aujourd’hui.
« C’est bien la deuxième fois que Jaramana est visée par un attentat à la voiture piégée, dans une tentative, devenue flagrante, d’effrayer la population et de la pousser à accepter l’idée de l’autosécurité pour s’armer », a commenté le chef du PSP, qui a accusé le régime syrien et certains milieux druzes « réputés pour leur étroitesse d’esprit » d’être à l’origine de ce plan, « de connivence avec des notables de Jabal el-Arab ».
Le but de ce plan, a-t-il expliqué, est « de pousser les druzes, une fois armés, à une confrontation avec la révolution ou avec d’autres communautés ». « Ce plan sert l’intérêt du régime syrien qui essaie d’attiser la discorde interne afin d’atténuer la pression exercée sur lui par la révolution et de freiner sa progression », a affirmé M. Joumblatt qui a exhorté les druzes de Syrie à ne pas tomber dans ce piège « élaboré avec soin ».
Il convient de préciser que Jaramana est une localité principalement chrétienne et druze, à 10 km au sud-est de Damas, où un premier attentat à la voiture piégée avait fait au moins 27 morts le 28 août parmi les participants à des funérailles de partisans du régime.
« Pourquoi cible-t-on Jaramana alors que les attentats à la voiture piégée ont jusqu’à présent visé seulement des centres militaires ou de sécurité ? » s’est interrogé M. Joumblatt, en faisant état d’informations qui circulent depuis quelques jours sur un plan pour armer les minorités, dans une tentative de provoquer des heurts confessionnels et de limiter ainsi les victoires de la révolution.
Le chef du PSP s’est dit persuadé que « la vigilance du peuple syrien (...) aura raison de ces manigances ».
Il a ensuite fait état d’un recoupement « suspect, étudié ou pas », entre les politiques et les positions américaine et russe à l’égard de la Syrie. « Ceci, a-t-il indiqué, confirme le bien-fondé de notre point de vue selon lequel il existe différentes formes de machinations régionalo-internationales contre le peuple syrien. » Et d’expliquer : « La Russie, qui soutient le régime de Bachar el-Assad, confirme qu’elle est hostile au peuple. Car lorsque son chef de la diplomatie assure que l’armée syrienne ne se retirera pas des villes, cela signifie qu’il faudra s’attendre à davantage de destructions. Et lorsque le chef d’état-major des forces armées américaines annonce que son administration refuse l’établissement d’une zone d’exclusion aérienne et que la poursuite de la guerre fera de la Syrie un Failed State, ces propos ne peuvent que rejoindre ceux de Moscou, confirmant ainsi le recoupement suspect des politiques des deux puissances. »
Selon lui, c’est le peuple syrien qui paie en définitive le prix des politiques internationales, dont l’objectif serait, selon M. Joumblatt, « la redéfinition de la carte de la région, suivant de nouveaux accords Sykes-Picot ».
Le chef du PSP, Walid Joumblatt, s’est arrêté hier sur l’attentat à la voiture piégée dans la localité de Jaramana, en Syrie, dans son éditorial hebdomadaire dans al-Anba’, organe de son parti, à paraître aujourd’hui.« C’est bien la deuxième fois que Jaramana est visée par un attentat à la voiture piégée, dans une tentative, devenue flagrante, d’effrayer la...
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