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Nos Lecteurs ont la Parole

La résistance culturelle

Loin des images surréalistes de la « branche militaire encagoulée et mitraillettes au poing de la tribu des Moqdad », des pneus brûlés, des fermetures à répétition de la route de l’aéroport de Beyrouth, des sit-in, des enlèvements, de la situation à Tripoli, etc., la majorité silencieuse des Libanais continue de croire en ce Liban, d’avoir foi en l’avenir, opposant une résistance pacifique à travers une volonté de vivre inébranlable et un attachement aux valeurs du patrimoine.

 

Je voudrais juste m’arrêter sur les multiples manifestations culturelles qui ont ponctué l’été libanais et qui se poursuivent avec le même enthousiasme. On nous avait prédit un été 2012 difficile : pas de touristes, pas de ressortissants arabes, et l’on s’inquiétait sur le sort des festivals qui font la fierté et la réputation du Liban dans le monde. Et pourtant, à Baalbeck, à Byblos, à Beiteddine, à Zouk, de même que sur le front maritime de Beyrouth, à Jounieh, à Batroun et partout ailleurs, les gradins étaient pleins tous les soirs pour applaudir des spectacles artistiques variés allant du rock, au pop, au blues, à l’opéra, à la chanson française, au ballet. Aucune troupe ou artiste étranger ne s’est décommandé et les Libanais, toutes générations confondues, faisant fi des craintes qu’on évoquait, ont fait preuve de cet amour de vivre qui les caractérise, à travers leur participation massive à ces manifestations. Puis les soirées musicales, folkloriques et traditionnelles, dans les villes et villages, du littoral à la montagne, du Nord au Sud, ont pris le relais, montrant la ferme détermination des Libanais à faire face à tout ce qui cherche à anéantir leur joie de vivre, et cela malgré les énormes difficultés socio-économiques au quotidien auxquelles le citoyen est confronté. Ces soirées du terroir ont une importance vitale, elles consolident des traditions ancestrales et ramènent chez eux, ne serait-ce que pour un soir, les fils de la localité, maintenant le cordon ombilical.


Ce sont là peut-être des lieux communs, mais aussi, mais surtout une preuve éclatante de la volonté de résister d’un peuple à tout ce (et à tous ceux) qui cherche(ent) à anéantir le véritable visage du pays du Cèdre. Une preuve éclatante que la culture de la vie est plus forte que l’odeur de la poudre. Un baume d’espoir. Poursuivons tous cette résistance pacifique a travers les arts, la culture, la musique, les lettres, la société civile pour que vive le Liban.

Nelly HÉLOU, Journaliste

Loin des images surréalistes de la « branche militaire encagoulée et mitraillettes au poing de la tribu des Moqdad », des pneus brûlés, des fermetures à répétition de la route de l’aéroport de Beyrouth, des sit-in, des enlèvements, de la situation à Tripoli, etc., la majorité silencieuse des Libanais continue de croire en ce Liban, d’avoir foi en l’avenir, opposant une résistance pacifique à travers une volonté de vivre inébranlable et un attachement aux valeurs du patrimoine.
 
Je voudrais juste m’arrêter sur les multiples manifestations culturelles qui ont ponctué l’été libanais et qui se poursuivent avec le même enthousiasme. On nous avait prédit un été 2012 difficile : pas de touristes, pas de ressortissants arabes, et l’on s’inquiétait sur le sort des festivals qui font la fierté et la...
commentaires (1)

Non madame, les libanais ne croient plus en leur pays. Ils ont définitivement perdu toute illusion. Mais le libanais veut VIVRE malgré tout. Il a compris (je cite) « qu’il n'y avait aucun remède contre la naissance et la mort sinon de profiter de la période qui les sépare ». Non les salles n’étaient pas combles et les gradins n’étaient pleins comme vous le dites, et non les cœurs n’étaient pas à la fête. C'était juste un sordide simulacre de fête…

Nadine N

05 h 48, le 04 septembre 2012

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Commentaires (1)

  • Non madame, les libanais ne croient plus en leur pays. Ils ont définitivement perdu toute illusion. Mais le libanais veut VIVRE malgré tout. Il a compris (je cite) « qu’il n'y avait aucun remède contre la naissance et la mort sinon de profiter de la période qui les sépare ». Non les salles n’étaient pas combles et les gradins n’étaient pleins comme vous le dites, et non les cœurs n’étaient pas à la fête. C'était juste un sordide simulacre de fête…

    Nadine N

    05 h 48, le 04 septembre 2012

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