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À La Une - syrie

Syrie : attaque meurtrière de l'armée à Hama

Août, mois le plus meurtrier depuis le début de la révolte ; les rebelles assiègent Harem.

Les rues d'Alep, soumise au bombardement, sont désertes. AFP

Un attentat à la bombe a frappé dimanche un quartier du centre de Damas abritant des bâtiments des services de sécurité et le bureau du vice-président Farouk el-Chareh, selon la télévision d'Etat.

 

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), "deux bombes ont explosé près d'un immeuble rattaché à l'état-major de l'armée et des forces armés dans le centre de Damas", faisant des blessés.

 

Un groupe islamiste obscur, "la Brigade des petits-fils du Prophète", qui se présente comme proche de l'Armée syrienne libre (ALS, rébellion), a revendiqué l'attentat sur sa page Facebook, en affirmant qu'il s'agissait d'"une réponse aux massacres à Daraya et dans les autres villes".

 

Les attentats se sont multipliés ces derniers jours à Damas, où l'armée tente de nettoyer des poches de résistance des rebelles.

 

Samedi soir, 15 civils ont péri dans un attentat dans une banlieue populaire de Damas connue pour son hostilité au régime Assad, a rapporté la presse officielle. Le 28 août, une voiture piégée avait fait 12 morts en explosant lors de funérailles dans une banlieue de Damas favorable au régime.

 

Le régime impute généralement ce genre d'attentats à la rébellion, qu'il assimile à des "groupes terroristes".

 

A Mazzé, un autre quartier chic de la capitale, les troupes régulières ont attaqué la périphérie avec le soutien de bulldozers et ont "rasé et détruit trois commerces et cinq maisons".

 

Au moins 22 personnes ont par ailleurs été tuées dimanche lors d'un assaut de l'armée syrienne dans une zone rurale de la province de Hama, dans le centre du pays, a rapporté l’OSDH. "Il est probable que le nombre de victimes de (cette) opération militaire dans le secteur d'Al-Fan augmente, de nombreuses personnes étant portées disparues, tandis que certains blessés se trouvent dans un état critique", a-t-il précisé.

 

 

Des combattants de l'ASL prennent position dans un bâtiment le 2 septembre à Alep.

Youssef Boudlal/Reuters


Les bastions rebelles dans plusieurs villes étaient sous le feu des chars et des hélicoptères de l'armée, les rebelles équipés d'armes légères ne parvenant pas, malgré la multiplication de leurs attaques, à contester aux forces du régime la maîtrise totale du ciel.

 

Les rebelles avaient marqué des points en prenant le bâtiment principal d'une base aérienne à Boukamal (est) à la frontière irakienne.

 

Après une attaque jeudi, ils ont affirmé tenir une partie de l'aéroport d'Abou el-Zouhour, l'un des deux principaux avec Taftanaz de la province d'Idleb (nord-ouest). Mais les hélicoptères décollant de Taftanaz survolent toujours la ville proche du même nom, vidée de la plupart de ses habitants, selon un journaliste de l'AFP.

 

Les rebelles assiégeaient aussi dimanche la ville de Harem, frontalière de la Turquie, dont ils tenaient les principaux accès face à l'armée et membres des services de sécurité, positionnés dans les bâtiments officiels et l'ancienne citadelle

 

A Alep, métropole du nord entrée dans une guerre d'usure après plus d'un mois de combats, plusieurs quartiers ont été bombardés dimanche.

 

Selon un militant se présentant sous le nom d'Oussama, "même les écoles ne sont pas épargnées par les destructions". "Il y a toujours des files d'attente devant les boulangeries" et "parfois, il y a une pénurie totale de farine. Les gens se sont habitués aux coupures d'électricité, mais le plus dur, c'est de se procurer des médicaments, du pain et du lait pour nourrissons".

 

Plus au sud, l'armée a détruit la dernière boulangerie qui vendait encore du pain dans la ville rebelle de Qousseir (centre), selon des militants.

 

Au moins 26.283 personnes ont été tuées dans les violences depuis le début en mars 2011 de la révolte en Syrie, dont 5.440 en août, mois le plus meurtrier, a affirmé dimanche à l'AFP le président de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

 

Au niveau diplomatique, et au lendemain de sa prise de fonctions officielle, le nouveau médiateur international Lakhdar Brahimi a affirmé que le changement en Syrie était "inévitable", soulignant toutefois qu'"il est trop tôt de dire qui devrait partir et qui devrait rester".

 

"M. Assad est le président du gouvernement actuel, Kofi (Annan, son prédécesseur) lui a parlé et je lui parlerai", a-t-il ajouté sur al-Jazeera. "Nous allons l'écouter et il va lui aussi nous écouter", a déclaré pour sa part le porte-parole des Affaires étrangères Jihad Makdissi.

 

Enfin, miné par les divisions, le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, a décidé dimanche de s'élargir à de nouveaux groupes et de se réformer en élisant ses dirigeants fin septembre.

 

Ces décisions ont été prises lors d'une réunion de la direction du CNS à Stockholm qui s'est achevée samedi soir.

Au cours de cette réunion, le mandat du président Abdel Basset Sayda, qui devait prendre fin le 9 septembre, a été prolongé d'un mois, jusqu'à l'Assemblée générale prévue fin septembre.

 

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Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), "deux bombes ont explosé près d'un immeuble rattaché à l'état-major de l'armée et des forces armés dans le centre...

commentaires (5)

Archaïques, plutôt !

SAKR LEBNAN

14 h 33, le 03 septembre 2012

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Commentaires (5)

  • Archaïques, plutôt !

    SAKR LEBNAN

    14 h 33, le 03 septembre 2012

  • Ils persisteront à demeurer sous-civilisés pour l’éternité, ces "baassdiots" fachos d'à côté, tribord Anti-libanais.....

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    02 h 11, le 03 septembre 2012

  • Ca, ce n'est pas de la révolution c'est du terroriste de type wahhabo-salafiste soutenus. Il faut appeler un chat un chat et devront être dénoncés et condamnés par les amoureux de la démocratie et du respect des institutions.

    Ali Farhat

    12 h 23, le 02 septembre 2012

  • Triste massacre impardonnable Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    09 h 04, le 02 septembre 2012

  • On terrorise le Peuple et on le massacre. Maintenant, on l'AFFAME !

    SAKR LEBNAN

    05 h 50, le 02 septembre 2012

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