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Liban - Sécurité

Tripoli : les violences continuent malgré l’action de l’armée

Deux personnes ont été tuées hier près du front par des tireurs embusqués pendant qu’à Zahiriyé, les militaires arrêtaient 18 éléments armés.

Un soldat de l’armée à bord d’un char garé sur le côté d’une rue déserte : la tension reste vive à Tripoli.

Les violences se sont poursuivies hier à Tripoli où, à défaut de combats à proprement parler sur le front séparant les quartiers de Bab el-Tebbaneh (sunnite) et de Jabal Mohsen (alaouite), des personnes sont fauchées quotidiennement du fait de l’activité de tireurs embusqués.
C’est ainsi que deux habitants de Tripoli ont été tués hier à des moments différents de la journée à la rue de Syrie, qui sépare les deux quartiers antagonistes. Ces deux nouveaux cas portent à 18 tués et plus de 100 blessés le bilan des troubles qui ont éclaté à Tripoli en moins d’une semaine.
Mais la tension n’est pas perceptible que dans le secteur des affrontements. Hier, une patrouille de l’armée qui traversait le quartier de Zahiriyé a essuyé des tirs qui n’ont pas fait de victimes dans ses rangs. Une force militaire s’est déployée peu après sur les lieux de l’incident, procédant à de vastes perquisitions, a annoncé un communiqué de l’armée. Les soldats ont arrêté 18 éléments armés et saisi en leur possession des quantités d’armes de guerre, des munitions et des équipements militaires.
Selon le même communiqué, une unité de l’armée a perquisitionné des lieux d’où des tirs étaient partis dans le quartier de Qobbé, saisissant également des quantités d’armes et de munitions.
Un calme précaire régnait depuis samedi matin à Tripoli. Une personne avait été tuée samedi à l’aube par un tireur embusqué, ce qui avait poussé l’armée à renforcer sa présence dans la ville, selon l’Agence nationale d’information (officielle).
Vendredi, et malgré la troisième trêve annoncée, les combats s’étaient poursuivis, faisant de nouveaux tués et blessés, sans compter les dégâts matériels occasionnés par la mise à feu dans le centre de la ville de plusieurs commerces qui ont été incendiés sur base de l’identité communautaire de leurs propriétaires.
Sur ce dernier volet, le député Mohammad Kabbara, membre du bloc du Futur, a annoncé hier à la LBCI avoir reçu une promesse de la part des FSI d’agir avec fermeté contre toute tentative d’atteintes sur des biens appartenant à des personnes de la communauté alaouite à Tripoli.
Un jeune cheikh sunnite avait été tué vendredi par un tireur embusqué, provoquant de nouveaux combats liés au conflit en Syrie.
Un blessé tombé à Qobbé a succombé, de même qu’un habitant de Bab el-Tebbaneh. Et 17 personnes ont été blessées, en particulier par des tireurs embusqués. Selon des sources médicales, un technicien de Sky News Arabiya et une photographe canadienne indépendante ont également été légèrement blessés par des balles perdues près de Bab el-Tebbaneh.
Les combats à l’arme automatique et au lance-roquettes ont provoqué d’importants incendies dans ces quartiers pauvres. On dénombrait également parmi les victimes des tireurs embusqués, sept soldats de l’armée, pris entre deux feux.
Des dizaines de miliciens sunnites encerclent de fait le quartier alaouite, en occupant la rue de Syrie et le Souk du blé, mais l’armée s’est positionnée entre les deux camps.
Face à cette situation, la société civile s’est mobilisée hier à Tripoli en organisant un sit-in « ouvert » à l’intérieur de la cour du département de l’ingénierie à la mairie de la ville. Les organisations professionnelles, des représentants du patronat et des ONG présentes dans la ville ont participé à ce sit-in, en présence des membres du conseil municipal et de son président, Nader Ghazal.
Prenant la parole, M. Ghazal a dénoncé des tentatives visant à « maintenir en permanence Tripoli dans son rôle de boîte postale nationale et régionale pour les autres ».
Les violences se sont poursuivies hier à Tripoli où, à défaut de combats à proprement parler sur le front séparant les quartiers de Bab el-Tebbaneh (sunnite) et de Jabal Mohsen (alaouite), des personnes sont fauchées quotidiennement du fait de l’activité de tireurs embusqués.C’est ainsi que deux habitants de Tripoli ont été tués hier à des moments différents de la...

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Snipers mot popularisé lors de la guerre en Yougoslavie fin du XXe siècle puis au Liban en 1975 et qui ne cesse de faire des ravages à Tripoli en 2012 .Triste . Nazira.A.Sabbagha

Sabbagha A. Nazira

08 h 53, le 27 août 2012

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Commentaires (2)

  • Snipers mot popularisé lors de la guerre en Yougoslavie fin du XXe siècle puis au Liban en 1975 et qui ne cesse de faire des ravages à Tripoli en 2012 .Triste . Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha A. Nazira

    08 h 53, le 27 août 2012

  • On sait où il faut sévir, mais on ne l'ose pas ! Par contre, on sévit du mauvais côté...

    SAKR LEBNAN

    00 h 49, le 27 août 2012

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