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À La Une - Liban

Sleiman : Assad devrait m'appeler pour clarifier l'affaire Samaha

"Pourquoi le Liban n'aurait-il pas le droit d'adresser une lettre de protestation à la Syrie?", s'interroge le chef de l'Etat libanais.

Le chef de l'Etat libanais Michel Sleiman. Photo AFP

Dans un entretien au quotidien as-Safir paru samedi, le président libanais Michel Sleiman a évoqué plusieurs dossiers d'actualité sur la scène locale ainsi que sa relation avec le régime syrien et le président Bachar el-Assad.

 

Interrogé sur les griefs que lui a adressé le 8 Mars après son initiative de demander au ministre des Affaires étrangères d’adresser une lettre de protestation à l'ambassadeur de Syrie au sujet des violations par l'armée syrienne de la souveraineté libanaise aux frontières nord, le président Sleiman a déclaré : La Syrie a envoyé six ou sept plaintes contre nous à l’ONU, pourquoi ne pourrions-nous pas lui adresser une lettre de protestation ?".  Soulignant ses bonnes relations avec le régime syrien, Michel Sleiman a quand même demandé : "Pourquoi nous est-il interdit d'exercer nos droits?"

 

Le conflit en Syrie exacerbe les tensions au Liban, qui a connu 30 ans d'hégémonie syrienne et reste divisé entre adversaires et partisans du régime de Bachar el-Assad. Depuis l'éclatement du conflit en mars 2011, des incidents impliquant incursions et tirs de soldats syriens ont fait plusieurs morts et blessés au Liban.

 

(Pour mémoire : Adnane Mansour est-il le ministre des AE du Liban ou de la Syrie ?)

 

Evoquant par ailleurs l'affaire de l'ancien ministre Michel Samaha, le président a espéré qu’aucune "instance officielle syrienne" n'est impliquée dans les attentats planifiés par ce dernier au Liban.

 

"J’entretiens toujours de bonnes relations avec le président Bachar el-Assad. Je n’ai rien à cacher. Je suis simplement inquiet de la découverte d’explosifs avec M. Samaha", a affirmé le chef de l'Etat. "Je m’attends à ce que M. Assad m’appelle, mais il ne l’a pas encore fait", a-t-il souligné. Et de poursuivre : "J’ai vu les explosifs, c’est terrifiant. J’espère seulement qu’aucune instance officielle syrienne n’est liée à cette affaire et qu'elle est l’œuvre d'individus qui ont agi sans ordre officiel".

 

Le Parquet militaire libanais a engagé des poursuites contre le général syrien Ali Mamlouk, chef de l'appareil sécuritaire syrien.

 

Soupçonné d’être lié à une affaire à caractère sécuritaire, Michel Samaha a été arrêté le 8 août à son domicile de Khenchara (Metn-Nord) par une unité des services de renseignements des Forces de sécurité intérieure. À en croire diverses sources d’information, M. Samaha aurait planifié, à l’instigation de Damas, plusieurs attentats à la bombe qui étaient prévus lors d’iftars au Liban-Nord, et plus précisément au Akkar, l’objectif étant, selon les sources précitées, de provoquer une discorde sunnito-alaouite et sunnito-chrétienne.

 

(Pour mémoire : Le tribunal militaire engage des poursuites contre Samaha et le chef de l’appareil sécuritaire syrien)

 

Plus tard dans la journée, Michel Sleiman a réitéré sa position concernant l'affaire Samaha. "Le président Bachar el-Assad devrait m'appeler pour me clarifier les accusations portées par la justice libanaise contre des responsables syriens dans ce dossier comme je l'ai appelé lorsque plusieurs personnalités libanaises ont été accusées d'implication dans des questions liées à la sécurité de la Syrie", a déclaré le président de Dimane où il a rencontré le patriarche maronite Mgr Béchara Raï.

 

 

Les déclarations de Michel Sleiman au quotidien libanais ont également été publiées sur sa page officielle sur Twitter.

 

 

La page officielle de Michel Sleiman sur Twitter.

 

 

 

Des tweets auxquels les réactions n'ont pas tardé. "Pour la première fois, je suis fière du président Michel Sleiman", lit-on dans un tweet. Applaudi pour sa fermeté, Michel Sleiman a, selon les internautes, dit "ce que nous crions depuis 1990 sans qu'un responsable n'entende nos voix".

 

 

Dans un entretien au quotidien as-Safir paru samedi, le président libanais Michel Sleiman a évoqué plusieurs dossiers d'actualité sur la scène locale ainsi que sa relation avec le régime syrien et le président Bachar el-Assad.
 
Interrogé sur les griefs que lui a adressé le 8 Mars après son initiative de demander au ministre des Affaires étrangères d’adresser une lettre de...

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