Rechercher
Rechercher

Liban

Le tribunal militaire engage des poursuites contre Samaha et le chef de l’appareil sécuritaire syrien

Dès l’achèvement de l’enquête préliminaire, l’ancien ministre Michel Samaha a été déféré samedi matin devant le tribunal militaire.
Le commissaire adjoint du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Sami Sader, a immédiatement engagé des poursuites contre l’ancien ministre, contre le chef des services de renseignements pour la Sûreté de l’État en Syrie, le général Ali Mamlouk, et contre le colonel syrien connu sous le nom de Adnane. Tous trois sont accusés de « constitution d’une bande armée en vue de commettre des crimes contre les personnes et les biens et porter atteinte au prestige de l’État et à son autorité ainsi qu’à ses institutions civiles et militaires dans l’objectif de provoquer des affrontements confessionnels par le biais d’actes terroristes commis à l’aide de charges explosives apprêtées par Mamlouk et Adnane ».
Les trois sont également accusés d’avoir « planifié l’assassinat de personnalités religieuses et politiques, d’avoir incité des services de renseignements étrangers à enclencher une agression contre le Liban, et d’être en possession d’armes de guerre sans permis, conformément aux clauses prévoyant la peine maximale allant jusqu’à l’emprisonnement à perpétuité et la peine de mort ».
Le juge Sader a ensuite déféré le dossier devant le premier juge d’instruction militaire, Riad Abou Ghida, qui a fait venir M. Samaha à son bureau, avant de reporter l’interrogatoire à aujourd’hui en attendant qu’un avocat de défense lui soit officiellement assigné. Un mandat d’arrêt a été émis par le juge Abou Ghida à l’encontre de Samaha.
Par ailleurs, l’avocat de la défense, Malek Sayyed, a dénoncé le fait que les détails de l’enquête préliminaire aient été livrés aux médias dans les moindres détails, soulignant que le procureur par intérim et le ministre de la Justice ont été notifiés de cette « bévue ». Selon lui, ce comportement est en contradiction totale avec le principe de la présomption d’innocence et celui du secret de l’enquête. Et d’affirmer que tout ce qui filtre ou émane des services de renseignements des FSI est, selon nous, suspect. L’avocat a ainsi relevé que cette publicité autour de l’affaire ne peut que « mettre une pression médiatique et politique sur les juges », soulignant que « cela nous rappelle des scénarios qui se sont produits dans le passé ».
Il convient d’indiquer que le ministre de la Justice, Chakib Cortbaoui, a demandé que des comptes soient réclamés à ceux qui ont filtré à la presse les premiers éléments de l’enquête menée auprès de Michel Samaha.
Notons enfin que des membres de la famille de Michel Samaha et quelques-uns de ses amis ont observé hier un sit-in devant le tribunal militaire pour réclamer sa libération.
Dès l’achèvement de l’enquête préliminaire, l’ancien ministre Michel Samaha a été déféré samedi matin devant le tribunal militaire. Le commissaire adjoint du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Sami Sader, a immédiatement engagé des poursuites contre l’ancien ministre, contre le chef des services de renseignements pour la Sûreté de l’État en Syrie,...

commentaires (2)

Si les accusations portées contre lui s'avèrent être vraies, Michel Samaha mériterait la peine de mort, et rien de moins! Car si selon certains le Ciel peut pardonner, le peuple libanais, lui, ne devrait pas laisser impuni un crime de cette envergure!

Georges MELKI

05 h 16, le 13 août 2012

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Si les accusations portées contre lui s'avèrent être vraies, Michel Samaha mériterait la peine de mort, et rien de moins! Car si selon certains le Ciel peut pardonner, le peuple libanais, lui, ne devrait pas laisser impuni un crime de cette envergure!

    Georges MELKI

    05 h 16, le 13 août 2012

  • Etant mêlé jusqu'au cou il n'y a plus de présomption d'innocence surtout qu'il est passé aux aveux! De plus que Me Sayyed (Décidément il semble que tous les "Sayyed" de nom sont du coté des méchants), ferait mieux de ne pas mentionner du tout les pratiques et scénarios du passé qui étaient justement les faits et méfaits de son protégé et de ses collègues.

    Pierre Hadjigeorgiou

    04 h 37, le 13 août 2012

Retour en haut