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Côte d'Ivoire: le siège du parti de Gbagbo attaqué à Abidjan, trois blessés

Des inconnus ont attaqué le siège du parti de l'ex-président Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), samedi à Abidjan, faisant trois blessés légers et provoquant un nouvel accès de tension alors que l'armée est depuis deux semaines la cible de commandos.


Accusé par le pouvoir de la récente vague de violences, le FPI a mis en cause des partisans du chef de l'Etat Alassane Ouattara pour cette attaque. "Ce sont des pro-Ouattara, on les connaît, il y en a que nous avons reconnus", a déclaré à l'AFP le secrétaire général du parti, Laurent Akoun, sans plus de précisions. "Tout le monde est dans la terreur", a-t-il assuré.


Une voiture a été entièrement incendiée devant l'entrée du siège, situé dans le quartier chic de Cocody (nord), a constaté l'AFP. A l'intérieur, une porte a été cassée, du matériel informatique dérobé et des documents jetés par terre.

Selon un témoin, l'expédition a duré "un peu plus de dix minutes".


"Nous étions en réunion, nous étions au nombre de dix. Venues à bord d'un mini-car, des personnes non identifiées, armées de gourdins, de machettes et de fusils de chasse, ont fait irruption dans les locaux" peu avant 12H00 (locales et GMT), a indiqué un responsable de la section jeunesse du FPI, Jean-Luc Ouallo.


Dans les locaux, deux hommes ont été légèrement blessés, l'un à la tête et l'autre à la joue. Un autre jeune homme, venu discuter avec les vigiles gardant la bâtiment, a été aussi blessé par le groupe armé. "Ils m'ont frappé", a-t-il dit, lèvre inférieure légèrement ouverte et traces de coups visibles sur le visage.


Les agresseurs "ont emporté deux de nos camarades" et parlaient "dioula" (langue de ressortissants du Nord ivoirien, très largement parlée dans le pays), a affirmé Jean-Luc Ouallo.


Les agresseurs "menaçaient de nous tirer dessus ou de nous brûler vifs", a raconté Claude Désiré Dassé, un autre responsable de la jeunesse FPI. Les jeunes se sont alors réfugiés dans les toilettes. "Dieu merci, ils n'ont pas pu ouvrir la porte", a-t-il dit. Les vitres des toilettes ont été brisées.


Ces événements surviennent en plein regain de tension, après deux semaines au cours desquelles les Forces républicaines (FRCI), l'armée ivoirienne, ont essuyé des assauts en série à Abidjan, dans ses environs et dans l'Ouest, y perdant dix hommes.


Jeudi à Dabou, à environ 50 km à l'ouest d'Abidjan, les assaillants ont visé le camp FRCI, les bases de la police et de la gendarmerie, tué trois civils et ouvert la prison d'où se sont évadés des dizaines de détenus.


Le gouvernement a accusé des miliciens et militaires pro-Gbagbo d'être derrière ces opérations. "Les autorités ont déjà désigné les coupables", a protesté samedi le secrétaire général du FPI.


Le Premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou a prôné vendredi soir le dialogue et appelé les auteurs de ces attaques à déposer les armes pour ne pas empêcher le "renouveau" ivoirien, plus d'un an après la fin d'une crise postélectorale (décembre 2010-avril 2011) aux quelque 3.000 morts.


La force onusienne Onuci a lancé "un appel urgent au calme" et souligné la nécessité de "poursuivre le désarmement, la démobilisation et la réintégration (DDR)" des ex-combattants de la crise de 2010-2011.
Selon l'Onuci, environ 70 personnes au moins sont retenues depuis quelques jours par les forces de sécurité ivoiriennes pour présumée "tentative d'atteinte à la sûreté de l'Etat" ou implication supposée dans les attaques.


Laurent Gbagbo, qui avait plongé son pays dans la crise en refusant de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010, est détenu depuis fin 2011 à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne de crimes contre l'humanité.

Des inconnus ont attaqué le siège du parti de l'ex-président Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), samedi à Abidjan, faisant trois blessés légers et provoquant un nouvel accès de tension alors que l'armée est depuis deux semaines la cible de commandos.
Accusé par le pouvoir de la récente vague de violences, le FPI a mis en cause des partisans du chef de l'Etat Alassane...