L'envoyé spécial de l'Élysée pour le Liban, Jean-Yves le Drian, a affirmé samedi avoir eu des conversations diplomatiques la veille au Vatican sur la crise libanaise, marquée entre autres par une vacance présidentielle depuis la fin du mandat de Michel Aoun en octobre 2022.
« J’étais hier (vendredi) au Vatican comme envoyé personnel du Président de la République française, pour échanger sur le Liban avec le cardinal Parolin, secrétaire d'État du Saint-Siège, et avec Mgr Gallagher, chef de la diplomatie vaticane », a affirmé M. Le Drian sur X.
Fin mai, l’émissaire français a rencontré les principaux acteurs politiques au Liban pour tenter de relancer la présidentielle qui reste bloquée, faute de consensus sur un candidat. Il voulait essayer de « sortir du cercle vicieux » dans lequel se trouve le pays, et encourager « des concertations internes entre les différents partis qui mèneraient à une entente en prévision de l'élection d'un président », selon une source citée par l'AFP.
Le déplacement de M. Le Drian visait à « inaugurer une nouvelle phase du processus » présidentiel, principalement axée sur le profil et le programme du futur chef de l’État, avait-on appris auprès d'un diplomate occidental. Le 16 mai, les cinq pays impliqués dans la recherche d'une solution au Liban, dont la France, avaient appelé à des « consultations (..) entre les blocs politiques » pour « mettre un terme à l'impasse politique actuelle ». « Ces consultations devaient viser uniquement à identifier un candidat qui fasse l'objet d'une large entente, ou une liste restreinte de candidats à la présidence », avait ajouté le Quintette qui regroupe également les États-Unis, l'Arabie saoudite, le Qatar et l'Egypte.