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À La Une - crise

Nouveau rebondissement dans l'affaire des pèlerins libanais enlevés en Syrie

Certains d'entre eux auraient réussi à s'enfuir dans des circonstances toujours floues ; le chef des ravisseurs dément.

Une photo tirée d'une vidéo diffusée fin mai par al-Jazira montrant les pèlerins Libanais enlevés dans la région d’Alep, en Syrie.

Le mystère entoure les circonstances d'une supposée fuite, samedi, d'un nombre indéterminé des onze pèlerins libanais enlevés en Syrie. Selon des informations rapportées par plusieurs médias locaux, certains d'entre eux ont réussi à échapper à leurs ravisseurs après que la région dans laquelle ils étaient retenus ait été la cible de bombardements.

 

Plus tard dans la journée, la chaîne LBC a rapporté qu'un groupe armé aurait réussi à libérer deux des 11 pèlerins chiites.

La chaîne a précisé qu’un groupe armé a attaqué l’endroit où étaient retenus les pèlerins, libéré deux d’entre eux, et blessé un de leurs ravisseurs connu sous le nom d'Abou Ibrahim.

 

La télévision al-Jadeed, citant des sources de l’opposition syrienne, a avancé la même version des faits.

 

Mais en fin d'après-midi, le dénommé Abou Ibrahim a démenti la fuite de deux otages, affirmant détenir toujours la totalité des 11 pèlerins, a rapporté la LBC.

 

Interrogé par l’Agence nationale d’information (ANI), cheikh Abbas Zgheib, chargé par le Conseil supérieur chiite de négocier dans l’affaire des otages a affirmé ne pas être en mesure de confirmer ces informations. Il a assuré par ailleurs avoir contacté plusieurs responsables dont le directeur général de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, qui lui a promis de suivre l'affaire de près.

 

Les pèlerins libanais avaient été enlevés le 22 mai dernier dans la région d'Alep. L'Armée syrienne libre (ASL, dissidents) avait démenti toute implication dans l'affaire, mais un groupe jusqu'alors inconnu, les "Révolutionnaires de Syrie-Province d'Alep", avait affirmé à la chaîne satellitaire al-Jazira, dans un communiqué diffusé fin mai, détenir les pèlerins.

 

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé jeudi être disposé à aider à nouer le contact entre les pèlerins et leurs familles. Le CICR a affirmé avoir été approché par les familles des otages, enlevés alors qu’ils franchissaient la frontière entre la Turquie et la Syrie.

 

Dans un entretien téléphonique accordé à la chaîne LBC, dimanche dernier, les pèlerins ont affirmé qu’ils sont en bonne santé et qu’ils sont bien traités par leurs ravisseurs.

"Nous sommes victimes de la politique échouée de celui qui a refusé de s’excuser", a assuré Ali Abbas, l’un des pèlerins chiites, en allusion au secrétaire général du Hebzollah, Hassan Nasrallah.

 

Fin mai, les ravisseurs syriens avaient réclamé des excuses de Hassan Nasrallah pour avoir exprimé dans l’un de ses discours son soutien infaillible à Bachar el-Assad. Trois jours après l’enlèvement des pèlerins, le chef du parti chiite avait affirmé à l’intention des ravisseurs syriens anti-Assad que son parti ne changerait en rien sa position à l’égard du conflit en Syrie.

 

 

 

 

Lire aussi:

Les pèlerins transformés en boucliers pour protéger leurs ravisseurs

 

Le rôle de la Turquie sur la sellette dans l’affaire des pèlerins enlevés

 

 


 

Le mystère entoure les circonstances d'une supposée fuite, samedi, d'un nombre indéterminé des onze pèlerins libanais enlevés en Syrie. Selon des informations rapportées par plusieurs médias locaux, certains d'entre eux ont réussi à échapper à leurs ravisseurs après que la région dans laquelle ils étaient retenus ait été la cible de bombardements.
 
Plus tard dans la...
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"Cheikh Abbas Zgheib, chargé par le Conseil supérieur chiite de négocier dans l'affaire des otages, a contacté le général Abbas Ibrahim, directeur de la Sûreté générale". En guise d'efforts visant obtenir la libération des 11 citoyens libanais enlevés par les révolutionnaires syriens, le général Ibrahim a promis, comme premier pas, de livrer cette fois à ses amis des "moukhabarat" de Damas, c'est à dire à la mort, une vingtaine de réfugiés syriens au Liban.

Halim Abou Chacra

23 h 50, le 04 août 2012

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  • "Cheikh Abbas Zgheib, chargé par le Conseil supérieur chiite de négocier dans l'affaire des otages, a contacté le général Abbas Ibrahim, directeur de la Sûreté générale". En guise d'efforts visant obtenir la libération des 11 citoyens libanais enlevés par les révolutionnaires syriens, le général Ibrahim a promis, comme premier pas, de livrer cette fois à ses amis des "moukhabarat" de Damas, c'est à dire à la mort, une vingtaine de réfugiés syriens au Liban.

    Halim Abou Chacra

    23 h 50, le 04 août 2012

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