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Forum mondial de la langue française : mission réussie !

1 300 participants, en provenance de 104 pays, se sont réunis à Québec du 2 au 6 juillet pour le premier Forum mondial de la francophonie. De retour au Liban, Dina Wehbé, jeune enseignante à l’UL, livre à Campus un témoignage complet sur le forum, son importance, ses activités et surtout ses recommandations.

Les représentants des différents pays participants.

Préparé par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et son président Abdou Diouf, le forum, qui traite de la place et de l’avenir de la langue française, a vu la signature de plusieurs pactes linguistiques entre l’OIF et les représentants des divers pays présents. Dina Wehbé, maîtresse de conférences à la filière francophone de droit de l’UL, a été invitée en tant qu’ancienne boursière de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF). « Plusieurs experts libanais étaient également invités au forum, dont l’ancien ministre de la Culture Ghassan Salamé », précise Dina. Par ailleurs, chaque pays avait un ou plusieurs représentants. Malheureusement en ce qui concerne le Liban, les étudiants invités n’ont pas pu obtenir leur visa canadien.
« Présidé par M. Abdou Diouf, le forum a accueilli des professeurs d’université, des experts, des ingénieurs, des écrivains, des poètes, des ministres, des philosophes et des étudiants. Ils ont partagé leurs expériences de la langue française », affirme Dina. À propos des activités organisées durant le forum, elle explique : « Des tables rondes se sont formées autour de différents thèmes. Les intervenants, rassemblés en petits groupes selon les sujets choisis, ont partagé leurs propres expériences personnelles. » Ils ont également participé à des ateliers de travail, une quinzaine de participants au maximum, pour débattre d’un problème précis relatif à la francophonie et qui fera l’objet d’un débat public devant le cercle des amis (les experts). Parlant de cette expérience sur le plan personnel, Dina déclare : « Très enrichissante. Je me suis fait de nombreux amis parmi les représentants des différents pays. Ce fut très utile d’écouter les témoignages et expériences personnels des autres participants. Et je me suis forgé une idée exacte sur l’importance du français dans les différents pays représentés. » Pour Dina, ce forum s’est distingué par une organisation impeccable, par la diversité des thèmes et leur importance, ainsi que par la présence d’une centaine de pays. « J’étais très fière de représenter le Liban au forum, précise-t-elle. J’ai réalisé l’importance de la langue française dans le monde. Imaginez qu’elle est présente même au Mexique et en Argentine. »

Défis rencontrés et remèdes préconisés
 « La principale difficulté, avertit Dina, serait l’invasion de la langue française par l’anglais, à travers l’Internet essentiellement. Pour pallier à cela, il faudra considérer l’enrichissement que procure la diversité culturelle. Garder la place du français dans le travail, l’économie, la formation, la recherche et sa diffusion. Il faudra mettre l’accent sur l’enseignement de la langue française ainsi que sur l’usage du français dans les réseaux sociaux. Et comme solution à l’hégémonie de l’anglais dans le monde des affaires, il faudra améliorer la libre circulation des personnes dans l’espace francophone et faciliter la création des entreprises et les échanges commerciaux. Enfin, il faudra conserver la diversité linguistique dans les organisations internationales, et favoriser la dynamique du français dans le monde à travers l’écriture littéraire et poétique et le nouvel univers numérique. »
Le forum a clôturé ses activités sur plusieurs recommandations pour préserver et maintenir la langue française dans toute sa splendeur : veiller à avoir une francophonie confiante, ouverte et engagée ; préserver la mobilité des étudiants qui constituent l’avenir de la langue française ; maintenir la francophonie dans l’espace économique francophone ; protéger la francophonie par le numérique, à travers les échanges et les réseaux sociaux, et la conserver à travers l’éducation, la recherche, les industries culturelles et la communication.
En conclusion, pour enrayer les dangers que rencontre la langue française, il faudra simplement la garder vivante dans tous les aspects de la vie : social, culturel, économique et administratif.

Rima HARFOUCHE
Préparé par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et son président Abdou Diouf, le forum, qui traite de la place et de l’avenir de la langue française, a vu la signature de plusieurs pactes linguistiques entre l’OIF et les représentants des divers pays présents. Dina Wehbé, maîtresse de conférences à la filière francophone de droit de l’UL, a été invitée en...
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