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À La Une - Conflit

Les incidents se multiplient encore et toujours à la frontière libano-syrienne

Bombardement et mines : un Libanais et trois Syriens blessés.

L’armée de Damas a bombardé hier les villages de Bkaïaa et d’al-Noura : un blessé. Photo LBC

Et la série noire continue.
Des obus tirés depuis le territoire syrien sont tombés hier sur le village de Bkaïaa, ainsi que dans les environs du village d’al-Noura dans la région de Wadi Khaled. Un Libanais a été blessé et des dizaines d’habitants ont fui leurs domiciles. En soirée, sept obus tirés du territoire syrien sont tombés dans des champs entourant les localités d’al-Noura, de Kachlak, Dabbabiyé ouest et Hekr Jannine. Aucun blessé n’a été déploré.


Par ailleurs, trois Syriens ont été blessés dans l’explosion d’une mine hier avant l’aube à la frontière libano-syrienne, les autorités syriennes affirmant avoir repoussé « des tentatives d’infiltration de terroristes ».


Selon un responsable syrien local, des affrontements nocturnes se sont déroulés entre des hommes armés du côté libanais de la frontière et l’armée syrienne, dans la région de Wadi Khaled, sans faire de victime. Mais trois hommes originaires du village syrien frontalier de Tall Kalakh, âgés d’une vingtaine d’années, ont été blessés dans l’explosion d’une mine et admis dans un hôpital de la région du Akkar où deux d’entre eux ont dû être amputés des jambes, selon une source de l’établissement.


Pendant ce temps à Damas, l’agence officielle SANA a annoncé que « les forces de l’ordre avaient mis en échec dans la nuit des tentatives d’infiltration de groupes terroristes armés depuis le territoire libanais » dans le secteur de la province frontalière de Homs. De son côté, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, en déplacement à Téhéran, a appelé le Liban, au cours d’une conférence de presse conjointe avec son homologue iranien Ali Akbar Salehi, à « renforcer le contrôle de ses frontières et empêcher l’infiltration de terroristes vers le territoire syrien ».
Rappelons que l’ambassadeur de Syrie au Liban Ali Abdel Karim Ali avait annoncé mercredi dernier avoir envoyé au palais Bustros une lettre de protestation concernant les « violations libanaises » de la frontière avec la Syrie. Damas demandait à Beyrouth justement « de renforcer la surveillance à la frontière afin d’empêcher de telles violations, qui vont des coups de feu à la contrebande d’armes, en passant par les infiltrations vers le territoire syrien ». Le même jour, le ministre des Affaires étrangères, Adnane Mansour, avait affirmé avoir « adressé » à l’ambassadeur Ali une note dans laquelle il est fait mention des dernières violations syriennes de la souveraineté libanaise, demandant d’« éviter » que ces violations se répètent. M. Mansour avait précisé que cette note ne comportait pas de « protestation », mais faisait uniquement « mention » des violations syriennes. Il avait affirmé que celles-ci « ne sont pas préméditées ». Il faut dire que M. Mansour n’a pas voulu convoquer M. Ali, comme le veut l’usage diplomatique. Le chef de l’État avait protesté lundi dernier, pour la première fois dans l’histoire récente entre les deux pays voisins, contre les violations syriennes de son territoire, notamment à la frontière nord.

Et la série noire continue. Des obus tirés depuis le territoire syrien sont tombés hier sur le village de Bkaïaa, ainsi que dans les environs du village d’al-Noura dans la région de Wadi Khaled. Un Libanais a été blessé et des dizaines d’habitants ont fui leurs domiciles. En soirée, sept obus tirés du territoire syrien sont tombés dans des champs entourant les localités...
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