"L'armée syrienne dispose d'importantes quantités d'armes chimiques. Le régime syrien lutte pour sa survie. Mais l'ensemble des armes chimiques et des armes de destruction massive est sous son contrôle total", a-t-il déclaré à la radio publique.
"Selon nos informations, le Hezbollah ne dispose pas d'armes chimiques venant de Syrie et il y a pas eu de transfert d'armes chimiques vers des organisations terroristes comme el-Qaëda", a ajouté ce responsable.
"Il ne faut pas s'alarmer avec des informations qui n'ont aucune signification et des faits qui n'ont pas eu lieu", a-t-il ajouté. "Les habitants d'Israël peuvent être tranquilles, ils ne doivent pas changer leur mode de vie, céder à l'hystérie et écouter toute sorte d'informations dramatiques", a souligné M. Gilad.
Il faisait allusion aux déclarations de rebelles syriens qui ont accusé mardi le régime du président Bachar el-Assad d'avoir transféré des armes chimiques vers des aéroports à la frontière, au lendemain de la menace par Damas d'utiliser ces armes en cas "d'agression extérieure".
"Nous au sein du commandement conjoint de l'Armée syrienne libre (ASL) à l'intérieur, savons parfaitement l'endroit où se trouvent ces armes et leur positionnement", ont déclaré les rebelles mardi.
"Selon nos informations, le régime a commencé depuis des mois à déplacer ses stocks d'armes de destruction massive (...) dans le but de faire pression sur la région et sur la communauté internationale" qui appellent sans cesse Damas à cesser la répression depuis 16 mois, indiquent encore les rebelles.
(Lire aussi : L’arsenal chimique syrien, l'inconnue qui inquiète le monde)
Corroborant l'avis d'experts militaires israéliens, l'ancien chef des renseignements militaires Amos Yadlin s'est lui aussi voulu rassurant en déclarant que même si des armes chimiques parvenaient au Hezbollah, ce dernier aurait des difficultés à s'en servir contre Israël. "Le Hezbollah pourrait utiliser des armes chimiques mais cette organisation doit s'y préparer sur une longue période, cela ne peut pas se faire du jour au lendemain", a-t-il estimé mardi à la radio militaire.
Il a souligné que les missiles équipés de tête chimique étaient une arme difficile à manipuler et "très peu efficace" à cause de la dispersion du gaz par le vent.
"Il faut une très grande précision de tir et choisir la bonne altitude de vol pour des missiles équipés de tête chimique sinon le gaz est enterré dans la terre au point d'impact du missile. Le meilleur moyen d'utiliser le gaz c'est de l'utiliser sous forme de bombes avec des avions. Mais sur ce point, je suis optimiste sur les capacités de notre aviation à empêcher toute intrusion dans notre espace aérien", a-t-il expliqué.
Un optimisme qui contraste avec les déclarations israéliennes de ces deux derniers jours. Lundi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est ainsi dit plus inquiet par ce "qui pourrait arriver aux stocks d’armes chimiques, aux roquettes et missiles" qu’au sort du régime de Bachar el-Assad, lors d’une interview à la chaîne de télévision américaine Fox. "Peut-on imaginer que le Hezbollah dispose d’armes chimiques, c’est comme si el-Qaëda avait des armes chimiques", a affirmé M. Netanyahu. "C’est une chose inacceptable pour nous, pour les États-Unis, et nous devrons agir pour l’empêcher s’il en est besoin", a-t-il prévenu.
Dimanche, le ministre de la Défense, Ehud Barak, avait prévenu "qu’Israël ne pourrait accepter le transfert d’armes sophistiquées de Syrie au Liban". "Nous surveillons attentivement la possibilité que le Hezbollah tente de profiter de l’occasion pour transférer des armes sophistiquées", avait-il indiqué.
Reconnaissant pour la première fois posséder un arsenal chimique, le porte-parole des Affaires étrangères syriennes Jihad Makdessi a prévenu lundi que ces armes non conventionnelles "stockées et sécurisées sous la supervision des forces armées (...) ne seront utilisées qu'en cas d'agression étrangère". Mais M. Makdessi a assuré, lors d'une conférence de presse à Damas, qu'elles ne "seront jamais, jamais, utilisées contre nos citoyens, quelle que soit l'évolution de la crise".
Par la suite, les Affaires étrangères ont publié une mise au point dans laquelle elles nuançaient les propos du porte-parole, soutenant que "ces armes, si elles existent, il est naturel qu'elles soient stockées et sécurisées".
Le président des Etats-Unis Barack Obama a prévenu le régime de Damas qu'il commettrait une "erreur tragique" et devrait rendre des comptes s'il utilisait ses armes chimiques. Berlin a qualifié cette menace de "monstrueuse" et Londres l'a jugée "inacceptable", alors que le chef de l'ONU, Ban Ki-moon, l’a décrite comme étant "répréhensible".
La Russie, allié indéfectible du régime syrien, a rappelé pour sa part que Damas avait ratifié le protocole de Genève de 1925 interdisant l'utilisation des armes chimiques. "Nous souhaitons souligner que la Syrie s'est jointe en 1968, en le ratifiant, au protocole de Genève de 1925 qui interdit l'utilisation de gaz étouffants, empoisonnants ou d'autres gaz de ce type", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères qui demande à Damas de se conformer à ses engagements internationaux.
"L'armée syrienne dispose d'importantes quantités d'armes chimiques. Le régime syrien lutte pour sa survie. Mais l'ensemble des armes chimiques et des armes de destruction...
commentaires (5)
Prière lire : Fiza3tina Yamo !
SAKR LEBNAN
13 h 25, le 25 juillet 2012