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À La Une - Syrie

Partira, partira pas ? Cafouillage russe autour de Bachar el-Assad

Le président syrien est prêt à partir "mais de manière civilisée", a affirmé, un temps du moins, l’ambassadeur russe à Paris.

La télévision d'Etat syrienne a démenti les informations relatives à la possibilité d'un départ de Bachar el-Assad. REUTERS/Sana/Handout/Files

L'ambassadeur de Russie en France, Alexandre Orlov, a affirmé vendredi que le président syrien Bachar el-Assad, "accepte de partir" mais "d'une façon civilisée", dans une interview à Radio France internationale (RFI) à Paris.

 

A la question "Ne pensez-vous pas que Bachar el-Assad est aujourd'hui d'ores et déjà condamné à chuter et que ce n'est plus qu'une question de temps ?", le diplomate répond : "Personnellement, je partage votre avis. Je crois que ça sera difficile pour lui de rester après tout ce qui s'est passé".

 

Le 30 juin, le communiqué final de la rencontre du Groupe d'action sur la Syrie à Genève "prévoyait une transition vers un régime plus démocratique" et "ce communiqué final a été accepté par Assad", souligne M. Orlov.

 

"Assad a nommé son représentant pour mener les négociations avec l'opposition sur cette transition. C'est-à-dire, il accepte de partir. Mais partir d'une façon civilisée", a-t-il estimé.

 

Des déclarations démenties quelques minutes plus tard par la télévision d'Etat syrienne.

 

"Les déclarations attribuées à l'ambassadeur russe à Paris (Alexandre Orlov) sur le fait que le président Assad ait accepté de quitter le pouvoir d'une manière civilisée sont totalement sans fondement", a précisé la télévision. "L'interview menée par Radio France internationale à Paris avec Alexandre Orlov a été enregistrée et postée sur les sites internet. (Les propos) ont été déformés et l'ambassadeur russe n'a pas du tout dit ce qui lui a été attribué", ajoute la télévision, fustigeant des "médias assoiffés de sang".

 

Des déclarations sur lesquelles l'ambassade de Russie à Paris elle-même est revenue quelques heurs plus tard, indiquant que les propos du diplomate avaient été "sortis de leur contexte".

Cité par l'agence de presse russe Interfax, le porte-parole de l'ambassade ajoute qu'Alexandre Orlov ne dispose pas d''information exclusive concernant la volonté d'Assad de démissionner".

 

"La signification des propos de l'ambassadeur était que Bachar el-Assad pourrait partir ou quitter son poste, mais cette décision ne doit pas être prise par le Conseil de sécurité ou toute autre organisation, mais seulement par le président en personne et le peuple syrien", a rectifié le porte-parole de l'ambassade de Russie en France Sergueï Barinov repris par Interfax.

 

La Russie, alliée traditionnelle de la Syrie, a toujours affirmé jusqu'ici que le sort de Bachar el-Assad ne pouvait être décidé que par le peuple syrien sans ingérence étrangère, au contraire des Occidentaux qui appellent à son départ.

 

Le porte-parole de la diplomatie russe a qualifié vendredi de "rumeurs" les affirmations de plusieurs médias selon lesquelles Asma el-Assad, la femme de Bachar, a fui les violences en Syrie pour se réfugier en Russie.

 

"Je ne voudrais pas commenter aujourd'hui de quelconques rumeurs. Je crois qu'il s'agit d'un piège et je vous conseille de ne pas tomber dedans", a déclaré le porte-parole, Alexandre Loukachevitch, interrogé pendant une conférence de presse par un journaliste qui lui demandait si Asma el-Assad se trouvait en Russie.

 

 

Evoquant par ailleurs les informations selon lesquelles la Russie serait prête à accueillir Bachar el-Assad, M. Loukachevitch a dit que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait déjà souvent répondu à cette éventualité qu'il a qualifiée début juillet de "plaisanterie".

 

Il ne s'agit pas là du premier cafouillage autour du président syrien. Hier, des opposants avaient annoncé que le président était parti à Lattaquié, sur la côte syrienne. Des affirmations démenties un peu plus tard par le régime qui a diffusé des images de Bachar el-Assad lors de la prestation de serment, à Damas, du nouveau ministre de la Défense Fahd al-Freij. Le général al-Freij succède à Daoud Rajha, tué par l'attentat de mercredi à Damas, avec le beau frère de Bachar el-Assad, Assef Chawkat, et le général Hassan Turkmani, chargé de la cellule de crise mise en palce pour mater la révolte.

 

L'ambassadeur de Russie en France, Alexandre Orlov, a affirmé vendredi que le président syrien Bachar el-Assad, "accepte de partir" mais "d'une façon civilisée", dans une interview à Radio France internationale (RFI) à Paris.
 
A la question "Ne pensez-vous pas que Bachar el-Assad est aujourd'hui d'ores et déjà condamné à chuter et que ce n'est plus qu'une question de temps...

commentaires (2)

D'une façon civilisée ? Les Russes ont de ces blagues !

SAKR LEBNAN

11 h 08, le 20 juillet 2012

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Commentaires (2)

  • D'une façon civilisée ? Les Russes ont de ces blagues !

    SAKR LEBNAN

    11 h 08, le 20 juillet 2012

  • Pour que son départ soit à la hauteur de la manière civilisée avec laquelle il a traité son propre peuple, Bachar Hitler devrait se diriger directement vers le Tribunal international. Avec ses complices libanais.

    Robert Malek

    09 h 26, le 20 juillet 2012

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