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Moyen Orient et Monde

À Damas, le ramadan de la peur

À Damas, la vie semble s’être arrêtée : à Salhié et Chaalane, la quasi-totalité des échoppes sont fermées ; beaucoup de rues sont bloquées, les taxis sont rares. Khaled al-Hariri/Reuters

Jamais depuis des décennies le ramadan qui commence aujourd’hui ne s’est annoncé aussi sombre à Damas. Le peur s’est emparée de la capitale syrienne.
« Il y a de la tension, les gens ont peur, ils pensent désormais qu’après l’attentat, tout peut arriver », commente un marchand ambulant. La panique est si grande que « les gens ont des réactions disproportionnées au moindre incident », selon lui. Mercredi après l’attentat, « un simple accident de circulation a semé l’effroi à Bab Touma et les gens ont commencé à courir dans tous les sens pour fuir », affirme-t-il. Même ambiance dans le quartier mitoyen de Qassaa. « Les gens ont fermé leurs boutiques après l’attentat », soutient Nidal, un couturier. « L’attentat d’hier a eu un impact sur la vie dans la capitale, les gens sont devenus plus inquiets », estime un commerçant sous le couvert de l’anonymat.
Mois de jeûne, le ramadan est aussi l’occasion de repas en famille et de frénésie d’achat. Mais plus de 16 mois après le début de la révolte, la bataille se joue désormais au cœur de la capitale.
« Quel ramadan ? La situation est grave », lance un marchand de textile dans le quartier commerçant de Salhié. « Il n’y a pas de ramadan pour moi cette année. Mes trois frères sont en prison », confie de son côté Amer, un chauffeur de taxi. Rahaf, mère de famille, a également le « sentiment que nous allons passer un ramadan pas comme les autres ». « La vie est de plus en plus chère, on ne peut pas rester tard dans les rues, il n’y aura pas de veillée » après la rupture du jeûne au coucher de soleil, soupire-t-elle. Sa fille Neemat renchérit : « Mardi, j’ai eu pour la première fois vraiment peur, les rues se sont vidées avant la tombée de la nuit, les commerces étaient fermés. C’est triste. »
Un peu partout dans la capitale, la vie semble s’être arrêtée. « Ça sent l’odeur du sang », commente un habitant. « Nous vivons dans la peur », affirme une autre habitante à Mazzé, ajoutant : « Nous ne pouvons pas nous enfuir en raison du pilonnage et nous avons peur de rester ici. » « Il faut sauver la capitale, regardez toutes les destructions dans les autres villes », estime Bachar, un coiffeur. À Salhié et Chaalane, la quasi-totalité des échoppes sont fermées. Des marchands de fruits n’ont pas ouvert faute de marchandises. Beaucoup de rues sont bloquées et les gens font des détours pour se rendre à leur travail, les taxis sont rares.
(Source : AFP)
Jamais depuis des décennies le ramadan qui commence aujourd’hui ne s’est annoncé aussi sombre à Damas. Le peur s’est emparée de la capitale syrienne.« Il y a de la tension, les gens ont peur, ils pensent désormais qu’après l’attentat, tout peut arriver », commente un marchand ambulant. La panique est si grande que « les gens ont des réactions disproportionnées...

commentaires (3)

Violent combats...à Alep....pourquoi Alep?Pour ceux qui connaissent la Syrie,quel besoin l'ASL a-t-elle d' attaquer Alep,ville marchande et "apolitique " par excellence de la Syrie...les choses ne sont pas ce qu'elles paraissent être...

GEDEON Christian

08 h 26, le 20 juillet 2012

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Commentaires (3)

  • Violent combats...à Alep....pourquoi Alep?Pour ceux qui connaissent la Syrie,quel besoin l'ASL a-t-elle d' attaquer Alep,ville marchande et "apolitique " par excellence de la Syrie...les choses ne sont pas ce qu'elles paraissent être...

    GEDEON Christian

    08 h 26, le 20 juillet 2012

  • Je rapelle ici les paroles du discours d'Amine Gemayel en 1982: "...et les bombes qui nous tombent sur la tete se retourneront sur celle de leurs expediteurs". C'est tristes mais apres 20 ans voila que c'est arrive. Combien de Noel avons nous vecu sous les bombes de 240mm? Combiens de Ramadan? combien de Paques? Voila le travail de regime Nazi sans foi ni loi! Apres le Liban, ce fut l'Irak et a present ls Syrie. J'espere que le calvaire finira vite et que nous pourrons a nouveau renouer de vraies relations d'amitie et de voisinage avec la Syrie et non pas celle de fraternite qui nous a coute si chere.

    Pierre Hadjigeorgiou

    05 h 26, le 20 juillet 2012

  • Ramadan karim quand même à nos amis musulmans.

    Robert Malek

    04 h 18, le 20 juillet 2012

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