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Campus - Libre cours

On ne verra pas Dresde cet été

Des étudiants du monde entier participent à l’Ostrale de Dresde.

La ville allemande de Dresde, connue pour être la ville de l’art et de la culture, organise chaque année depuis 2007 une exposition internationale d’art contemporain, l’Ostrale, considérée comme le troisième plus grand festival d’art contemporain en Allemagne. L’année passée, 17 000 personnes de tout âge ont foulé les 15 000 m2 d’exposition, à la découverte d’œuvres d’art et de créations artistiques originales. Pour l’édition 2012, placée sous le titre de « Homegrown », des artistes et des étudiants sont venus des quatre coins du monde pour présenter leurs œuvres. Manquent les étudiants libanais, qui n’ont pas pu obtenir leur visa allemand.
Ils étaient une vingtaine à avoir participé à l’atelier Ostrale 12, tenu au Liban au mois de mai passé à l’initiative du Dr Antoine Abi Aad, graphiste, enseignant et coordinateur à l’ALBA-Université de Balamand. Des étudiants de différentes disciplines artistiques – arts visuels, plastiques, graphiques et publicité, design produit – rassemblés autour d’un seul projet commun. « Ce n’était pas facile de choisir le sujet de notre installation et notre approche du thème proposé, vu notre nombre et la diversité de nos spécialisations », raconte Ralph Nabhan. Après des jours de remue-méninges, de maquettes d’idées et d’esquisses, les jeunes s’accordent sur les détails de leur installation. « Enfin, l’idée est sortie. Nous nous sommes alors mis à travailler en harmonie et à plein régime. C’est comme ça d’habitude, quand on ressent le stress des échéances qui approchent, on se met à travailler plus dur », poursuit Ralph. Suite aux esquisses, les étudiants réalisent des maquettes en guimauve avant de simuler leur installation en 3D sur ordinateur. En apparence : un mur bâti en sacs de sable. En réalité : des passages, car le « mur » est construit en sections de plusieurs plans. « On est loin des sacs de sable, utilisés comme blindage, qui rappellent la guerre, explique Ralph. Ces sacs évoquent également l’histoire de Dresde qui s’en servait pour se protéger des inondations. »
De la vingtaine d’étudiants participants, cinq iront à Dresde pour monter l’installation. Ils sont choisis par vote. Caroline Chidiac, Maya Rizkallah (étudiantes en design produit), Ralph Nabhan, Rawad Nasr (étudiants master en arts graphiques et publicité) et Balsam Abou Zour (étudiant master 2 en arts plastiques). Les étudiants sont enthousiastes. Ils vont pouvoir rencontrer d’autres étudiants de différentes nationalités, croiser des artistes, échanger, découvrir, gagner en expérience. Mais à quelques jours de l’Ostrale, symbole de l’ouverture et de la diversité, ils sont rattrapés par la réalité. Pas de visa, pas de voyage.
Déception et frustration. Mais également une grande détermination. « À la demande des organisateurs, nous préparons un hybride de notre projet initial qui sera transporté bientôt dans la ville allemande, annonce Ralph. Nous espérons que l’année prochaine, avec le même effort que nous avons déployé cette année et encore plus, nous pourrons poursuivre le chemin jusqu’à Dresde. »
La ville allemande de Dresde, connue pour être la ville de l’art et de la culture, organise chaque année depuis 2007 une exposition internationale d’art contemporain, l’Ostrale, considérée comme le troisième plus grand festival d’art contemporain en Allemagne. L’année passée, 17 000 personnes de tout âge ont foulé les 15 000 m2 d’exposition, à la découverte...

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