Ses « belles plantes » naissent d’un mélange de techniques associant peinture, dessin, gravure et collage. Parmi les différents matériaux encollés, emballages argentés, morceaux de journaux, ainsi que fonds de bouteilles de plastique sont ici détournés : ces bribes de la vie quotidienne, stériles et manufacturées, passent au règne végétal via le geste de l’artiste.
Le classicisme du sujet a également touché Mona Jabbour : « Les fleurs ont toujours été, au fil des générations et des cultures, une grande source d’inspiration. » Soit une volonté de retour à une pure et simple beauté – délaissée dans l’art contemporain, selon elle –, à une évidence presque méditative, puisque les fleurs présentées donnent à observer le cycle de la vie, jusqu’à la mort.
Cette jolie simplicité devient alors une arme pacifique et poétique contre la tornade immobilière, la verticalité à outrance. Et la nature
fait mine de reprendre un peu de ses droits, tout en douceur.
H.B.
Jusqu’au 21 juillet. Art Circle Gallery. Rue Antoine Gemmayel, Hamra.
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