Né à l’automne 2008, ce projet s’inscrit dans le cadre du doctorat de Joanna Choukeir à l’Université des Arts de Londres. Suite à une phase de recherche durant laquelle elle a interrogé 56 Libanais originaires de diverses régions, la jeune doctorante a constaté que les cinq problèmes susmentionnés atomisent la société libanaise pour la rendre inerte. « Au Liban, on parle beaucoup de problèmes, mais on ne peut rien faire. Les Libanais, s’ils ont un peu d’imagination, peuvent changer, trouver des solutions », a-t-elle affirmé.
Dès lors, elle a décidé de s’investir et de créer « un espace de cocréation », Imagination Studio, dans lequel collaborent quelque 30 bénévoles. Cet espace, explique leur site officiel, a pour objectif de « soutenir la jeunesse libanaise de diverses régions, avec différentes expériences, à travers différentes disciplines et par différents réseaux, et imaginer ensemble l’inimaginable pour un Liban plus intégré et moins divisé ». Et d’ajouter que « notre but est d’impliquer davantage la jeunesse avec les autres en dehors de leur groupe social à l’école, à l’université, au travail, à la maison et au sein de leur communauté ».
Pour Habib, ami de Joanna et bénévole, la mobilité est ici un véritable défi. Il estime que « les préjugés des autres gens, des autres religions » ont des conséquences néfastes sur l’intégration au Liban. Conquis par le projet, il a alors décidé de s’impliquer dans ce domaine. C’est avec amusement qu’il confronte les Libanais à leur géographie.
À terme, cette initiative citoyenne devrait de nouveau se reproduire, puisque, selon les dires de Joanna, « d’autres municipalités ont été intéressées » par le projet. À suivre.
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