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Santé - Études

Le café est-il bon pour la santé ? Probablement, à dose modérée

Longtemps suspecté de favoriser certaines maladies, le café serait bénéfique pour la santé, s’il est consommé avec modération.

Des dizaines d’études montrent que, consommé à des doses variables, le café pourrait être bénéfique pour les maladies cardio-vasculaires, les cancers digestifs, le diabète de type 2, ainsi que les maladies de Parkinson et d’Alzheimer.   Photo lanutrition.fr

Le café est-il bon pour la santé ? Probablement oui, à condition de ne pas en abuser, répondent en substance la grande majorité des 150 études parues depuis le début de l’année sur le sujet à travers le monde.
Ingurgité à des doses variables, selon les études, il pourrait avoir un effet positif sur les maladies cardio-vasculaires, les cancers digestifs, le diabète sucré, les maladies de Parkinson et d’Alzheimer, rapporte l’AFP.
Il réduirait même le risque de décès de 10 % chez les adultes de 50 à 71 ans buvant trois tasses de café par jour comparé à ceux qui n’en consomment pas, selon une étude effectuée sur 400 000 personnes et publiée en mai par l’Institut national américain du cancer.
L’une des boissons les plus consommées au monde après l’eau, le café a longtemps eu une mauvaise image, suspecté de favoriser certaines maladies cardio-vasculaires, certains cancers comme ceux du rein et de la vessie et d’avoir un effet néfaste sur le développement du fœtus. Toutefois, les innombrables études réalisées depuis vingt ans ont largement balayé ces craintes. « Elles montrent que le café est plutôt bénéfique s’il est consommé en quantité modérée, soit 200 à 300 mg de caféine par jour », note Astrid Nehlig, directrice de recherche à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale).
La quantité modérée correspond à deux ou trois tasses de café aux États-Unis, cinq à six expresso en France car, paradoxalement, le « petit noir » contient moins de caféine que le café américain, explique-t-elle. La caféine se trouve également dans le thé, les sodas et certains chocolats noirs.
Il semble toutefois difficile de déterminer ce qui, de la caféine ou des autres molécules présentes dans le café, comme les polyphénols (qui ont un effet antioxydant) est à l’origine des effets bénéfiques sur les diverses pathologies.
Pour la maladie de Parkinson, qui a fait l’objet d’études cliniques, c’est clairement la caféine qui agit sur les récepteurs d’adénosine, une molécule régulant l’excitabilité cérébrale. Pour le diabète de type 2, la caféine ne semble pas impliquée puisque l’effet bénéfique est le même chez les buveurs de café normal ou décaféiné, relève Astrid Nehlig. « On nage également dans le flou pour les maladies cardio-vasculaires et les cancers digestifs » où interviendraient plutôt les effets antioxydants, ajoute-t-elle.
Tobias Kurth, chercheur à l’Inserm, reste quant à lui prudent : « Il est difficile de conclure que le café a vraiment un rôle protecteur tant qu’on ne connaît pas précisément le mécanisme biologique en cause. »
Pour Jean Costentin, professeur de pharmacologie à la faculté de médecine de Rouen, auteur d’un livre sur le café et la santé, la caféine, en stimulant l’éveil et la vigilance, permet une réduction des accidents de la route. « C’est une drogue, mais une bonne drogue puisqu’elle entraîne peu d’accoutumance et pas de distorsion du fonctionnement cérébral », estime-t-il. La tolérance au café varie néanmoins selon les individus. Chez certaines personnes prédisposées génétiquement, il peut induire de l’anxiété, chez d’autres il aura un effet calmant.
Le café provoque également des brûlures d’estomac et pourrait augmenter le taux de cholestérol lorsqu’il est non filtré, en raison des lipides contenus dans les grains de café. Certaines substances issues de la torréfaction peuvent aussi être cancérigènes, reconnaît le Pr Costentin.
Les femmes enceintes devraient se contenter d’une tasse par jour, ajoute-t-il, et les femmes ménopausées éviter une « consommation excessive » qui augmente légèrement le risque d’ostéoporose.
À forte dose, plus de cinq tasses par jour, il réduit également de 50 % les chances de succès d’une fécondation in vitro, selon une étude révélée la semaine dernière récemment à Istanbul, en Turquie, dans le cadre d’un colloque européen sur la reproduction et l’embryologie (Eshre).
Le café est-il bon pour la santé ? Probablement oui, à condition de ne pas en abuser, répondent en substance la grande majorité des 150 études parues depuis le début de l’année sur le sujet à travers le monde.Ingurgité à des doses variables, selon les études, il pourrait avoir un effet positif sur les maladies cardio-vasculaires, les cancers digestifs, le diabète sucré,...
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