Raad : Si nous avions un État fort, nous n’aurions pas eu besoin de la Résistance

Le député Mohammad Raad, chef du bloc du Hezbollah, a assuré hier qu’« il est de l’intérêt de la Résistance de se trouver dans un État fort et juste ». « L’État que nous voulons sera fort, doté d’une justice équitable, capable de faire respecter les services de sécurité et de prendre des décisions politiques et des engagements nationalistes, a déclaré M. Raad. Si nous avions un tel État, nous n’aurions plus besoin de résistance, parce que l’État pourrait alors protéger le pays. La Résistance est née de l’incapacité de l’État à remplir son devoir de protection des citoyens et son objectif était de préserver la souveraineté libanaise. »
M. Raad a mis en évidence les lacunes observées au niveau de l’État, précisant que son parti a dû patienter sept ans avant que les forces de l’ordre daignent envoyer des agents de la circulation, « quinze en tout », à la banlieue sud de Beyrouth. Il a déploré que « quinze ans après l’accord de Taëf, nous avons régressé au lieu de progresser, puisque chaque communauté se retranche désormais derrière ses propres barricades, dans une logique de lutte contre les autres ».
Abondant dans le même sens, le ministre Mohammad Fneich (Hezbollah) a dénoncé « ceux qui remettent en cause le rôle de l’armée et celui de la Résistance, ouvrant ainsi la voie à de nouveaux conflits ». « Les conflits ne peuvent être évités que par le dialogue », a-t-il ajouté. Il a appelé « ceux qui ont à cœur l’intérêt de la nation et la paix civile à repenser leur discours politique et à employer d’autres moyens dans le cadre de la compétition politique, parce qu’il n’est plus acceptable d’exacerber les tensions communautaires pour attaquer des parties politiques ».