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À La Une - Syrie

Ton menaçant d’Ankara contre Damas

Appels internationaux à la retenue, réunion de l’OTAN aujourd’hui à Bruxelles.

Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, réunis hier à Luxembourg, ont décidé d’un nouveau train de sanctions contre Damas. Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a toutefois souhaité aller « plus loin ». Georges Gobet/AFP

La guerre des mots s’est enflammée entre Ankara et Damas, dont les forces de défense aérienne ont abattu vendredi un avion de combat turc. Hier, la Turquie a accusé la Syrie d’avoir commis un acte « hostile au plus haut point », précisant que Damas avait abattu « intentionnellement » l’avion, faisant craindre une escalade de la crise entre les deux voisins, à la veille d’une réunion de l’OTAN. Pour sa part, Damas a affirmé que l’avion avait violé son espace aérien, alors qu’Ankara a dit que l’appareil était dans l’espace aérien international. En outre, le vice-Premier ministre turc et porte-parole du gouvernement, Bülent Arinç, a affirmé qu’un avion turc de sauvetage en mer avait essuyé des tirs syriens alors qu’il menait des recherches pour retrouver les pilotes du F-4 Phantom abattu. « Notre état-major a appelé les autorités syriennes et ce harcèlement a immédiatement cessé », a indiqué M. Arinç, menaçant d’interrompre les exportations d’électricité de la Turquie vers la Syrie en représailles. Damas avait auparavant accusé Ankara de vouloir « attiser » la crise et mis en garde contre toute « agression » contre le territoire syrien.
Selon des experts spécialisés russes cités par l’agence Ria Novosti, Le F-4 Phantom testait la défense antiaérienne syrienne pour le compte de l’OTAN et sa destruction a montré l’efficacité des systèmes russes dont est équipée la Syrie.
Plusieurs pays occidentaux se sont mobilisés, la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton promettant de travailler avec Ankara sur une réaction appropriée face à cet acte « éhonté ». Paris et Berlin ont dénoncé un acte « inacceptable ». La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton s’est dit, elle, « très préoccupée » par l’incident et a souhaité que la Turquie soit « modérée » dans sa réponse. Pour sa part, la Chine a appelé « au calme et à la retenue ». De son côté, l’OTAN tiendra aujourd’hui à Bruxelles une réunion à la demande de la Turquie. Toutefois, Damas a mis en garde l’Alliance que son territoire était « sacré », au cas où la réunion discuterait d’une « agression ».
Face à l’escalade, l’UE a adopté hier de nouvelles sanctions contre le régime Assad. Parmi elles, figure le gel des avoirs que pourraient détenir en Europe les ministères syrien de la Défense et de l’Intérieur, un embargo sur les ventes d’armes et l’interdiction des assurances sur les livraisons d’armes. Ces mesures s’ajoutent à une quinzaine de trains de sanctions pris en un an. « Je suis satisfait que ces nouvelles sanctions soient adoptées mais je souhaiterais qu’on aille plus loin », a cependant déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. L’Australie également a annoncé de nouvelles sanctions contre Damas, tandis que son ministre des Affaires étrangères encourageait vivement la Russie à adopter un rôle moteur pour permettre un changement de régime en Syrie. Les nouvelles mesures interdisent notamment les transactions commerciales entre l’Australie et la Syrie dans les secteurs du pétrole, des produits pétroliers, des services financiers, des télécommunications et des métaux précieux. Elles s’ajoutent à l’embargo sur les armes et aux sanctions visant les personnes liées aux dirigeants de Damas.
(Source : agences)
La guerre des mots s’est enflammée entre Ankara et Damas, dont les forces de défense aérienne ont abattu vendredi un avion de combat turc. Hier, la Turquie a accusé la Syrie d’avoir commis un acte « hostile au plus haut point », précisant que Damas avait abattu « intentionnellement » l’avion, faisant craindre une escalade de la crise entre les deux voisins, à la...

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