Le MV Alaed avait été forcé de faire demi-tour mardi au large de l’Écosse après des révélations sur sa mission, qui ont poussé son assureur britannique à résilier son assurance – ce qui empêchait de facto le navire d’entrer dans quelque port que ce soit pendant son voyage. Deux jours plus tard, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait reconnu que le bateau transportait des moyens de défense antiaérienne et trois hélicoptères Mi-25 appartenant à la Syrie et remis en état en Russie. Selon Moscou, les trois hélicoptères datant de l’époque soviétique doivent repartir vers la Syrie selon un contrat signé en 2008 et qui doit être respecté.
Le Mi-25 est un appareil d’attaque utilisé notamment en Afghanistan (1979-89) et pendant les deux conflits en Tchétchénie, et ces derniers mois, des appareils de ce type ont été utilisés dans la répression par le régime de Damas des insurgés syriens. Moscou maintient toutefois ne rien livrer qui puisse être utilisé contre les manifestants et n’enfreindre aucune règle ni aucun embargo international.
En attendant, M. Lavrov rencontrera dans les prochains jours la secrétaire d’État Hillary Clinton à Saint-Pétersbourg pour discuter de cette cargaison, bien qu’il ait déclaré vendredi que la Russie n’avait « pas l’intention de se justifier » auprès des États-Unis pour ces livraisons d’armes.
(Source : AFP)