Bob Najem, étudiant en troisième année de sciences économiques à l’USJ, est depuis 2009 volontaire au sein de l’association BETA (Beirut for the Ethical Treatment of Animals). «Un soir, du balcon de ma chambre, je vois des hommes à bord d’une voiture de la municipalité abattre de sang-froid un chien errant», raconte-il. Bob a essayé d’alerter la police, mais lorsqu’on a su que le chien tué ne lui appartenait pas, on lui a raccroché au nez. Cette histoire révoltante a représenté un déclic pour motiver Bob dans sa campagne en faveur des animaux.
Bob dénonce l’action de plusieurs municipalités qui cherchent à exterminer les animaux errants. À l’USJ, il est responsable du club «Engagement citoyen» dans lequel il dirige des ateliers pour sensibiliser le plus grand nombre de ses camarades à sa cause. Mais son action s’étend aussi aux réseaux sociaux comme Facebook, où il a créé une page intitulée «Against Rodeos in Lebanon», pour dénoncer «la maltraitance des taureaux et des vaches à el-Rancho». À ceux qui lui rappellent qu’au Liban le droit des humains est souvent bafoué et que les animaux peuvent attendre, il rétorque: «Il faut des volontaires pour chaque cause; moi, j’ai choisi la cause animale.»
Que dit la loi au Liban ?
Le jeune étudiant, qui promène les chiens de BETA durant son temps libre, se désole que parfois des jeunes gens éduqués utilisent à tort des animaux sans défense pour s’amuser. «Des poules et des poussins sont exhibés lors des célébrations de fin d’année dans les écoles, chose tout à fait révoltante», signale-t-il. Bob invite tous les jeunes à se sentir concernés par la cause animale, à militer au sein de BETA et à contribuer à son financement à travers des donations pour que l’association puisse continuer à offrir un abri décent aux animaux abandonnés.
«Mais bien sûr, BETA ne peut pas prendre en charge tous les animaux errants, il faut responsabiliser les particuliers qui offrent à leur progéniture un animal de compagnie pour une certaine période et qui, lorsqu’ils ne peuvent plus l’assumer, l’abandonnent lâchement à son sort», affirme-t-il. Naturellement, Bob admet que ce problème n’est pas limité au Liban. «Cela arrive aussi dans les pays européens, mais là-bas, l’amende est tellement lourde que les citoyens hésitent à enfreindre la loi», explique-t-il. Et au Liban? L’article 762 limite l’amende pour une personne qui maltraite un animal domestique à une somme comprise entre 10000 et 20000 LL.
À quand, au Liban, une loi vraiment dissuasive pour la protection des animaux?
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