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Culture - Musique

Des compositeurs libanais célébrés à Berlin et à Varsovie

Deux prestigieux concerts européens ont récemment célébré un de nos compositeurs libanais et le talent d’une grande cantatrice : Béchara el-Khoury et Nadine Nassar.

Nadine Nassar.

Au Konzerthaus de Berlin, des interprètes exceptionnels jouaient le War Concerto de Béchara el-Khoury et au théâtre Stanislwski de Varsovie, la soprano libanaise Nadine Nassar offrait un bouquet de mélodies au public polonais. De mémoire de mélomane allemand, le vénérable Konzerthaus de Berlin, haut lieu de la musique symphonique où, dans les années 1930, officiait le chef d’orchestre mythique Wilhem Furtwängler, n’avait connu une telle fièvre: deux mille personnes debout faisaient une ovation spectaculaire au compositeur libanais Béchara el-Khoury dont on venait de jouer le Concerto n°2 pour violon et orchestre, dit War Concerto. Il est vrai que l’œuvre est d’une intensité dramatique extraordinaire, oscillant sans cesse entre romantisme (la paix) et dissonance (la guerre) et donnant au violon le rôle de la voix des déracinés. Le quotidien allemand Zeit ne s’y est d’ailleurs pas trompé : « Fascinant », titre-t-il au lendemain de ce concert mémorable. Il est vrai aussi que la musique de Béchara el-Khoury était servie par des interprètes de tout premier plan: l’orchestre du Konzerthaus, sous la direction de Cornelius Meister, et le violoniste britannique Daniel Hope, star internationale de l’archet, «aventureux et brillant» aux dires du New York Times.
Béchara el-Khoury est un compositeur fort apprécié en Occident et ses œuvres sont régulièrement jouées dans les salles de concerts américaines et européennes. Son War Concerto sera entendu au mois de septembre à Oslo et sa pièce symphonique Fleuves engloutis est programmée les 16 et 17 juin au prochain festival de Ludwigsburg en Allemagne.
À Varsovie, changement radical d’atmosphère. Dans le délicieux petit théâtre Stanislwski datant du XVIIIe siècle, Nadine Nassar, soprano libanaise à la voix de cristal, accompagnée par un quintette à cordes et la célèbre harpiste polonaise Anna Sikorzak-Oleg, offrait aux mélomanes polonais un récital intimiste de mélodies. Un programme éclectique donnait à entendre Debussy, Fauré, Gounod et Duparc, mais aussi (et surtout!) Boghos Gelalian (Vocalise n°2), Gabriel Yared (Lullaby for Caien) et Naji Hakim (jeu pour harpe).
Diplômée de l’Université de musique Frédéric Chopin de Pologne avec mention d’excellence, après des études musicales au Conservatoire national supérieur de musique du Liban et à l’Université antonine, Nadine Nassar vit à Varsovie où sa carrière de chanteuse commence à prendre un essor international. Elle s’est notamment produite à Vienne, Moscou, Paris et Beyrouth. Les mélomanes libanais pourront l’entendre dans ce même programme le 21 septembre au Sérail de Baabda, dans le cadre d’un concert coorganisé par l’Apsad (Association pour la sauvegarde des anciennes demeures) et l’ambassade de Pologne au Liban.
Il est revigorant de constater que la musique savante libanaise, qu’elle soit symphonique ou musique de chambre, vocale ou orchestrale, commence à être programmée dans des capitales renommées pour leur exigence musicale. Encore une preuve de la vitalité et de l’excellence des artistes libanais à travers le monde.

Au Konzerthaus de Berlin, des interprètes exceptionnels jouaient le War Concerto de Béchara el-Khoury et au théâtre Stanislwski de Varsovie, la soprano libanaise Nadine Nassar offrait un bouquet de mélodies au public polonais. De mémoire de mélomane allemand, le vénérable Konzerthaus de Berlin, haut lieu de la musique symphonique où, dans les années 1930, officiait le chef...
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