Le NDI forme les femmes au travail politique

Le National Democratic Institute (NDI) est une organisation américaine qui soutient et renforce les institutions démocratiques à travers le monde. Au Liban, il a mis en place deux programmes à l’intention des femmes pour encourager leur participation à la vie politique. « Mettre en valeur les capacités des femmes et leur assurer une formation préalable aux élections parlementaires ont été au menu du premier programme, qui a eu lieu en 2005 », explique Samantha Smoot, directrice de l’organisation au Liban. Mais les tabous ont la vie dure. « Le groupe, qui était constitué de 60 femmes au début du programme, n’était plus que de 20 en cours de route. Au bout du compte, elles ont toutes décidé de ne pas se présenter aux législatives, se rappelle-t-elle. Nous avons conclu que la participation féminine se heurte à des barrières et que le système politique est fermé à chaque nouveau groupe qui ne fait pas partie des familles de l’élite politique libanaise. »
En 2010, le NDI s’adresse cette fois à une soixantaine de femmes désireuses de se présenter aux élections municipales. Une institution moins fermée, note Mme Smoot. « Parmi les 30 les plus sérieuses, la moitié a été élue », indique la directrice. L’organisation a apporté son soutien aux élues en matière de savoir-faire, de développement de compétences. « Nous leur avons appris à élaborer un budget, à gérer les dépenses, à connaître les codes municipaux. Elles ont également été formées au leadership, à la communication, à l’art de parler en public », poursuit-elle. L’organisation a par ailleurs encouragé ces femmes élues à créer des réseaux de soutien.
Aujourd’hui, les programmes du NDI au Liban ont pris fin. « Un troisième programme devrait bientôt voir le jour », indique Samatha Smoot. Les hommes pourraient y participer. « Nous avons réalisé que nos programmes doivent inclure les hommes aussi », affirme-t-elle, observant qu’il est important que les mentalités changent.