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Participation des femmes à la vie politique : le Liban à la traîne

Pourquoi un quota ?

Linda Matar, responsable des relations extérieures au sein de la Ligue des droits de la femme libanaise.

La quatrième conférence mondiale sur les femmes qui s’est déroulée à Pékin en 1995 a statué sur la nécessité de mettre en place un quota féminin de 30 % au Parlement dans tous les pays du monde. Le Liban, qui a participé à cette conférence, aurait donc déjà dû, dès 2005, attribuer aux femmes 30 % de sièges à la Chambre. D’autant qu’il est signataire de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (Cedaw). Mais il n’a toujours pas entamé le processus malgré les revendications régulières des organisations féministes libanaises qui ont formé une commission pour le quota féminin. « C’est une honte que la femme libanaise en soit encore à mendier ce qui est internationalement considéré comme un droit », déplore Linda Matar, responsable des relations extérieures de la Ligue des droits de la femme libanaise, longtemps présidente de l’association. « C’est pourtant grâce au système des quotas que les femmes européennes ont réussi à participer à la décision politique. Elles ne s’en cachent d’ailleurs pas », constate-t-elle. « L’idéal serait d’appliquer ce système pour une ou deux sessions électorales, juste pour mettre en place le processus », estime-t-elle, soulignant que la femme libanaise est de plus en plus politisée et souvent plus compétente que l’homme.
La quatrième conférence mondiale sur les femmes qui s’est déroulée à Pékin en 1995 a statué sur la nécessité de mettre en place un quota féminin de 30 % au Parlement dans tous les pays du monde. Le Liban, qui a participé à cette conférence, aurait donc déjà dû, dès 2005, attribuer aux femmes 30 % de sièges à la Chambre. D’autant qu’il est signataire de la Convention sur...