Facétieux, ludique, poétique et joyeux, l’artiste, qui s’est spécialisé dans les œuvres mêlant sculpture et peinture (deux en un!), met en scène le même personnage, muni d’un ou de plusieurs seaux à peinture et d’un pinceau pour le décliner sous diverses positions. Ici, «le personnage» peint en rouge un escarpin au talon vertigineux ou une bouche en cœur. Parfois, il dégringole un escalier. Ailleurs, on le retrouve assis à califourchon sur le bord d’une toile ou jouant les funambules sur des fils en acier. La peinture, déversée d’une manière spontanée, aux couleurs acidulées, trace des cœurs ou écrit l’amour en toutes lettres, « LOVE ». Ces sculptures-la font de la peinture et côtoient le Kid de Charlie Chaplin, les facéties de Buster Keaton ou les jeux de miroir des Marx Brothers.
À la base, Saint-Maxent fait de la sculpture pour, dit-il, occuper ses mains. « Quand j’étais plus jeune, j’ai essayé de faire de la peinture, mais je n’étais pas du tout doué pour cela. Du coup, pour me rattraper, je fais des tableaux avec des sculptures.»
Le personnage de ses toiles? «C’est un être imaginaire, qui a évolué en même temps que mon œuvre.» Il est façonné avec des fils de fer et modelé avec de la résine patinée en bronze. Le résultat est «pop», «fun».
Il n’y a pas à dire, cet artiste-là conjugue le verbe s’amuser au passé, au présent et au futur... plus que parfait.
M.G.H.
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