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À La Une - Syrie

Fin de l'ultimatum à Damas : l'ASL annonce la reprise de ses "opérations défensives"

Importantes manifestations antirégime en Syrie ; plus de 18 morts dans les violences ; l'ONU autorise une enquête indépendante sur le massacre de Houla.

Les corps de Syriens tués par les forces du régime, selon l'opposition qui a diffusé cette photo aujourd'hui. Handout/

L'Armée syrienne libre (ASL) va reprendre ses "opérations défensives", après l'expiration à 09H00 GMT de l'ultimatum lancé au régime pour qu'il cesse les violences, a indiqué un responsable, en estimant que le plan de l'émissaire Kofi Annan avait échoué.

 

"Le plan Annan a échoué", a estimé Kassem Saadeddine, le porte-parole en Syrie de l'ASL, force d'opposition armée formée principalement de déserteurs. "Nous allons désormais reprendre les opérations défensives", a-t-il déclaré à l'AFP, joint via Skype. Cependant, "nous n'allons pas lancer l'offensive car nous ne voulons pas être pointés du doigt comme étant responsables de l'échec du plan de paix", a-t-il ajouté.

 

Cette décision intervient 48 heures après que plusieurs branches du Conseil militaire de l'ASL basé en Syrie ont lancé un ultimatum au régime, le sommant d'appliquer le plan du médiateur international Kofi Annan, à défaut de quoi l'ASL ne serait plus tenue par ce plan.

 

"En réalité, rien ne change car à aucun moment le régime n'a cessé les violences", a estimé M. Saadeddine. "Depuis un mois et 20 jours, nous avons tenté de continuer à respecter le plan, mais il est de notre devoir militaire et éthique de défendre les civils". Le responsable rebelle fait référence à la trêve entrée en vigueur le 12 avril, conformément au plan Annan, mais quotidiennement violée depuis.

"La balle est dans le camp du régime et de la communauté internationale depuis le début. Et cette initiative est un échec depuis le jour où elle a été signée", a-t-il affirmé.

 

Parallèlement, sur le plan international, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a accepté vendredi une résolution demandant à la commission d'enquête indépendante sur la Syrie de mener une "enquête spéciale" sur le massacre de Houla en vue de traduire en justice les responsables.

 

La résolution a été acceptée par 41 voix pour dans le cadre d'une session spéciale du Conseil sur la Syrie (la 4ème depuis mars 2011). La Chine, la Russie et Cuba ont voté contre, tandis que l'Ouganda et l'Equateur se sont abstenus.

 

Le Conseil a également demandé à Damas d'autoriser l'accès aux humanitaires et de "coopérer pleinement avec la commission d'enquête" et de lui accorder un accès sans entrave au pays.

 

Les 47 membres du Conseil des droits de l'homme ont été saisis de cette résolution à la demande de Djibouti, du Koweït, du Qatar, de l'Arabie Saoudite, de la Turquie et des Etats-Unis.

 

Le massacre d'au moins 108 personnes, dont 49 enfants et 34 femmes, vendredi et samedi dernier à Houla a provoqué un véritable tollé au sein de la communauté internationale. Le texte de la résolution rappelle que la Haut commissaire aux droits de l'homme a estimé que les "atrocités de Houla pourraient constituer des crimes contre l'humanité" et réitère "ses encouragements répétés au Conseil de sécurité à déférer la situation en Syrie à la Cour pénale internationale".

 

Réagissant dans un communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères a estimé vendredi que le massacre de Houla est le résultat de l'aide financière étrangère et de livraisons d'armes aux rebelles syriens.

 

La Russie a été très critiquée ces derniers mois pour avoir fait obstruction au Conseil de sécurité de l'ONU à des résolutions occidentales blâmant le régime de Damas. Moscou a aussi continué de livrer des armes à son allié de longue date en dépit des craintes qu'elles ne soient utilisées dans la répression contre la population civile.

La chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton a critiqué jeudi l'attitude de la Russie avertissant qu'elle pourrait faire basculer le pays dans la guerre civile.

 

Par ailleurs, sur le terrain, plus de 250.000 Syriens ont manifesté vendredi contre le régime et le massacre de Houla dans plusieurs villes du pays, où les forces gouvernementales ont ouvert le feu pour disperser les protestataires tuant deux d'entre eux, a indiqué une ONG syrienne.

 

Les violences ont fait au moins 18 morts au total à travers le pays, en majorité des civils, selon un dernier bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

L’ONG a souligné qu'il s'agit des plus importantes manifestations depuis le 12 avril.

A Alep (nord), la ville la plus mobilisée depuis trois vendredis, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté, selon le chef de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

 

Le Conseil national syrien (CNS), la principale coalition de l'opposition, a quant à lui parlé de la plus grosse manifestation à Alep depuis le début de la révolte en mars 2011.

 

Des manifestations ont eu lieu dans les provinces de Damas, Deraa (sud), Homs et Hama (centre), Alep (nord), Deir Ezzor (est), Hassaké (nord-est) et Lattaquié (ouest), en dépit d'un déploiement massif des forces de sécurité, selon l'OSDH.

 

Dans la capitale, de nombreux manifestants ont défilé dans le quartier de Esseily: "Oh Arabes, nous exigeons plus que l'expulsion des ambassadeurs (de Syrie), nous exigeons aussi l'expulsion des ambassadeurs de Russie et de Chine", pouvait-on lire sur une affiche brandie par un manifestant, selon une vidéo mise en ligne par des militants. Une autre affiche accuse le régime de tuer des enfants alors qu'il parle de réformes.

 

Dans un autre quartier de la capitale, à Tadamoun, des manifestants brandissaient des portraits des victimes du massacre de Houla. Ils arboraient également des symboles religieux pour dénoncer les dissensions confessionnelles.

 

A Damas, deux civils ont été tués et un troisième a été grièvement blessé dans une explosion qui s'est produite au domicile de l'un d'eux dans le secteur de Mazzé, selon l'OSDH.

 

Dans la province de Damas, "les forces gouvernementales ont pénétré dans la ville de Daraya et tiré des obus sur l'ouest de la ville où se trouvent des rebelles, faisant cinq morts parmi les civils", a-t-elle poursuivi.

 

Dans la province de Deir Ezzor, un civil a été tué dans la ville de Boukamal devant chez lui par des tirs des forces régulières, selon des militants.

 

Dans la province de Deraa, l'OSDH fait état de la mort d'un homme, tué par des tirs à sa sortie de la mosquée. Et à Homs, cinq civils ont péri dont deux tués par balle dans le quartier de Bab Sbaa. Une personne a en outre été tuée dans la province d'Idleb et une autre à Hama.

 

L'Armée syrienne libre (ASL) va reprendre ses "opérations défensives", après l'expiration à 09H00 GMT de l'ultimatum lancé au régime pour qu'il cesse les violences, a indiqué un responsable, en estimant que le plan de l'émissaire Kofi Annan avait échoué.
 
"Le plan Annan a échoué", a estimé Kassem Saadeddine, le porte-parole en Syrie de l'ASL, force d'opposition armée...
commentaires (5)

Ces Sains Syriens vont essuyer le sol Syrien Sain avec ces "baassyriens assadiots et bassdiots"ainsi que leurz-sbir es pions !

Antoine-Serge KARAMAOUN

15 h 51, le 01 juin 2012

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Commentaires (5)

  • Ces Sains Syriens vont essuyer le sol Syrien Sain avec ces "baassyriens assadiots et bassdiots"ainsi que leurz-sbir es pions !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    15 h 51, le 01 juin 2012

  • - - Est-ce que tuer , brûler , assassiner , kidnapper , détruire , vandaliser sont des opérations défensives et quand est-ce qu'ils ont arrêté pour reprendre leur saloperie d'operations défensives comme ils disent quand elles sont bel et bien non seulement offensives mais destructives .. Quel gâchis .

    JABBOUR André

    15 h 12, le 01 juin 2012

  • Tout ceci est de la Seule responsabilité de ces "baassdiots" et de leurs séid es pions !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    10 h 43, le 01 juin 2012

  • L'OSDH ne dit pas qui a tué les civils. A moins que c'est une catégorie vivant et souffrant à part dans cet horrible conflit, ou qu'on veuille en faire porter la responsabilité à une partie plutôt qu'une autre

    Henoud Wassim

    08 h 57, le 01 juin 2012

  • L'ultimatum fixé à Damas par des rebelles et qui vient d 'expirer prouve encore une fois que la guerre civile sera pour bientôt et la Turquie comme du temps des ottomans rêve de redevenir police incontestable de la région . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    05 h 30, le 01 juin 2012

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