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À La Une - Scandale

Matchs truqués en Italie : Et si on arrêtait le foot 2 ou 3 ans ?, propose Monti

Soupçons, arrestations... Le foot italien ébranlé par le scandale du Calcioscommesse.

Le chef du gouvernement italien Mario Monti, un fan de foot désabusé par les scandales. REUTERS/Stefano Rellandini

Le président du conseil italien, Mario Monti, a estimé mardi qu'il faudrait suspendre le football "pendant deux ou trois ans", en raison du scandale des matches truqués dit "Calcioscommesse" qui secoue le pays après la vague d'arrestation de lundi.

 

"Est-ce qu'une suspension totale de ce jeu pour deux ou trois ans ne profiterait pas à la maturité de nos concitoyens?", a dit M. Monti à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre polonais, Donald Tusk. "Je ne suis pas en train de faire une proposition gouvernementale, mais (d'évoquer) un désir que, moi qui suis un passionné de foot depuis longtemps, je sens au fond de moi", a-t-il ajouté.

 

Le scandale du Calcioscommesse, où des joueurs sont soupçonnés d'avoir été corrompus par des parieurs clandestins voulant gagner à coup sûr, a de nouveau frappé l'Italie après les 19 arrestations de lundi, dont celle du capitaine de la Lazio Rome, Stefano Mauri.

 

Les personnes arrêtées sont poursuivies pour "association de malfaiteurs à des fins de tricherie et de fraude sportive".

L'enquête menée sur les matches truqués ne concernait pas dans un premier temps les matches de Serie A mais elle atteint désormais le plus haut niveau du football italien.


Elle vise notamment l'entraîneur de la Juventus Turin Antonio Conte, dont le domicile a fait l'objet d'une perquisition, et des joueurs ou anciens joueurs de l'équipe nationale.

 

L'international Domenico Criscito, réveillé lundi matin par la police pour être entendu comme témoin assisté dans le cadre de cette affaire, y a perdu sa place dans l'équipe d'Italie pour l'Euro-2012, qui commence le 8 juin.

 
Les arrestations effectuées lundi matin par la police ont visé plusieurs villes et plusieurs clubs italiens.

Il s'agissait de la troisième vague d'arrestations dans cette affaire après les coups de filets de novembre 2010 et avril 2011.

 

Toute la presse italienne titrait mardi matin sur le Calcioscommesse "indigne", selon le mot de M. Monti, et les télés et radios évoquent le sujet tout au long de la journée.

 

"C'est vraiment triste quand un monde qui devrait exprimer de grandes valeurs comme le sport se montre comme un concentré d'aspects les plus réprouvables comme la traîtrise, l'illégalité et la tricherie", a dit le président du conseil.

 

De son côté, le sélectionneur de la "Nazionale", Cesare Prandelli, compte sur l'Euro-2012 pour laver l'honneur du football italien, a-t-il dit mardi. "Salis, nous? L'important est de faire comprendre aux gens quelle est notre intention : nettoyer tout ça!, a dit Prandelli à la chaîne RaiSport. Nous voulons tous jouer, gagner, et en sortir lavés."

 

"Ç'a a été très dur humainement de renvoyer Criscito du groupe des 23 azzurri, a dit Prandelli, mais on ne pouvait pas prendre la responsabilité de l'emmener pour l'Euro, on voulait le protéger. Il m'a tout de suite dit qu'il n'y était pour rien, et nous croyons +Mimmo+."

 

Il a en revanche défendu son choix de garder Leonardo Bonucci, qui devrait être entendu plus tard comme témoin assisté dans le cadre de l'enquête d'un autre parquet, celui de Bari (le coup de filet de lundi a été décidé par le parquet de Crémone).

 

Le sélectionneur, qui a dû renoncer à cause d'un tremblement de terre à son match de préparation contre le Luxembourg à Parme, a également réfuté le rapprochement avec 1980 et 2006, où des scandales semblables (le "Totonero" et le "Calciopoli") avaient été suivis d'une victoire en Coupe du monde. "La comparaison avec 2006 me paraît un lieu commun : on dit que dans les moments difficiles le groupe se resserre. C'est ce que j'attends, mais je ne crois pas à la théorie selon laquelle les Italiens donnent le meilleur dans la difficulté. Nous on donne le meilleur dans la sérénité", a dit Prandelli

 

"Nous sommes l'Italie, nous devons faire bonne figure même dans les moments les plus difficiles, a-t-il conclu. Nous avons une chance : le terrain, où se déversent les tensions. Quand tu as canalisé la fatigue mentale, tu peux jouer au football."

 

Le président du conseil italien, Mario Monti, a estimé mardi qu'il faudrait suspendre le football "pendant deux ou trois ans", en raison du scandale des matches truqués dit "Calcioscommesse" qui secoue le pays après la vague d'arrestation de lundi.
 
"Est-ce qu'une suspension totale de ce jeu pour deux ou trois ans ne profiterait pas à la maturité de nos concitoyens?", a dit M....

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