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Toujours le flou sur l'enlèvement des pèlerins libanais à Alep

Les otages sont toujours en Syrie, affirme Burhan Ghalioun ; 5 responsables du Hezbollah seraient parmi eux, selon un général dissident syrien.

Des proches ont attendu, en vain, le 25 mai 2012 à l'aéroport international de Beyrouth, le retour des pèlerins enlevés mardi dans la province d’Alep, en Syrie. Jospeh Eid/

Le chef du "Rassemblement des officiers libres", le général syrien dissident Houssam Awwak, a révélé dimanche sur la chaîne LBC que cinq hauts responsables du Hezbollah, dont Hussein Hammoud, se retrouvent parmi les pèlerins chiites enlevés mardi dernier à Alep.

 

Selon lui, le bus transportant les pèlerins a attiré l’attention en raison de ses arrêts fréquents devant des postes de l'Armée syrienne libre. Le général dissident a ajouté que le chef de la brigade à laquelle appartiennent les kidnappeurs l'a contacté pour lui faire part de ses demandes en contrepartie de la libération des otages et que "les négociations avec les parties libanaises sont en cours".

 

Jeudi dernier, Houssam Awwak avait affirmé que les kidnappeurs des pèlerins appartiennent à la "Brigade des martyrs de la révolution" que "ne reconnaît pas" l’Armée syrienne libre (ASL). 


De son côté, le lieutenant-colonel parachutiste de l’ASL, Khaled Hammoud, a accusé, vendredi, des "groupuscules non contrôlés et des bandits de grands chemins" d’avoir kidnappé les pèlerins, "sans doute pour des raisons matérielles". Il a indiqué avoir "personnellement essayé de les libérer après que l’ASL, qui n’a absolument rien à voir avec cet incident, eut été accusée d’être derrière tout cela".

 

Le chef démissionnaire du Conseil national syrien (CNS) Burhan Ghalioun a pour sa part affirmé à l'AFP que les otages sont toujours aux mains de leurs ravisseurs. "Ce qui est sûr, c'est que les personnes enlevées sont encore en Syrie et n'ont pas été remises en liberté. Le processus s'est arrêté", a-t-il indiqué. "Les choses ne sont pas claires et il se peut qu'il n'y ait pas de libération dans les prochaines heures, mais nous savons que les pèlerins vont bien", a-t-il précisé lors d'une conférence de presse à Istanbul..


Le groupe d'une dizaine de pèlerins avait été enlevé le 22 mai dans la province d'Alep, dans le nord de la Syrie, alors qu'ils rentraient en bus dans leur pays après un pèlerinage en Iran. Aucune partie n'a revendiqué le rapt et l'ASL, qui combat le régime syrien, a démenti toute implication, après avoir été mise en cause par l'agence officielle libanaise.


Beyrouth avait annoncé que le retour des pèlerins était prévu vendredi soir via la Turquie, avant un démenti d'Ankara.
"Ces personnes ne sont pas sur le territoire turc, je pense qu'il y a eu une confusion", avait déclaré samedi à l'AFP une source diplomatique turque sous le couvert de l'anonymat.


Selon M. Ghalioun, les bombardements aériens qui ont visé vendredi des localités près de la frontière avec la Turquie ont compliqué la situation. "Il y avait une intention de remettre en liberté une partie d'entre eux, mais les ravisseurs ont été prudents et le processus s'est arrêté", a-t-il indiqué, niant que les ravisseurs soient des membres de l'ASL ou de l'opposition.


Il a également ajouté que les propos tenus par le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah avaient "provoqué" les ravisseurs.  Le chef du puissant parti armé, allié du régime syrien, s'était félicité vendredi de l'annonce de la libération des pèlerins, tout en affirmant à l'adresse des ravisseurs que son parti ne changerait en rien sa position à l'égard du conflit en Syrie voisine. "Si cet enlèvement était destiné à faire pression sur notre position politique (concernant la Syrie), cela est inutile", avait-il indiqué.


"C'était une sorte de défi et tout ça s'est répercuté négativement sur le processus de libération", a indiqué le chef démissionnaire du CNS, accusant également le régime syrien de vouloir "entraver l'opération". "Les pèlerins sont devenus une carte entre les différentes parties", a-t-il ajouté.

Le chef du "Rassemblement des officiers libres", le général syrien dissident Houssam Awwak, a révélé dimanche sur la chaîne LBC que cinq hauts responsables du Hezbollah, dont Hussein Hammoud, se retrouvent parmi les pèlerins chiites enlevés mardi dernier à Alep.
 
Selon lui, le bus transportant les pèlerins a attiré l’attention en raison de ses arrêts fréquents devant...
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