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Moyen Orient et Monde - Sommet

Les pays du Golfe envisagent une union politique plus étroite

L’opposition bahreïnie critique le projet et veut un référendum.

Les dirigeants des États du Golfe devraient discuter aujourd’hui à Riyad de la constitution d’une union politique plus étroite. Fayez Nureldine/AFP

Les dirigeants des États du Golfe devraient discuter aujourd’hui à Riyad de la constitution d’une union politique plus étroite incluant au départ deux ou trois pays, dont l’Arabie saoudite et le Bahreïn, a annoncé hier la ministre bahreïnie de l’Information, Samira Rajab. « Chaque pays conserverait sa souveraineté et son statut de membre à l’ONU, mais ils prendraient des décisions communes en matière de politique extérieure, de sécurité, de défense et d’économie », a-t-elle détaillé.
Les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui comprend l’Arabie saoudite, le Koweït, Bahreïn, Qatar, les Émirats arabes unis et le sultanat d’Oman, ne cachent pas leur inquiétude face aux ambitions régionales de l’Iran.
Bahreïn, dirigé par la dynastie sunnite al-Khalifa, est en particulier le théâtre depuis le début du « printemps arabe » d’une contestation de la majorité chiite, soutenue en sous-main par l’Iran, qui a des vues sur le territoire insulaire. Téhéran nie chercher à renverser la famille régnante à Bahreïn, mais l’armée saoudienne est intervenue en mars 2011 pour étouffer une première vague de contestation. L’Arabie saoudite accuse l’Iran d’encourager sa propre minorité chiite à la sédition.
Le Premier ministre bahreïni, Khalifa ben Salman al-Khalifa, qui a des liens étroits avec la famille royale saoudienne, est déjà arrivé à Riyad, où il a appelé à une plus forte intégration des pays de la région. « Le grand rêve des peuples de la région est de vivre le jour où les frontières disparaîtront au profit d’une union du Golfe », a-t-il déclaré à l’agence de presse bahreïnie. Samira Rajab a toutefois prévenu que l’idée d’une union renforcée suscitait des réserves au sein du CCG, dont certains membres redoutent qu’elle ne serve avant tout les intérêts de l’Arabie saoudite, le plus grand pays du groupe. Le vice-président de la Chambre haute du Parlement bahreïni a d’ailleurs émis des doutes sur l’imminence d’un accord entre les deux pays. « C’est au programme (de la réunion), et je pense qu’il pourrait y avoir une initiative pour dire que les rois et dirigeants soutiennent l’unité du CCG, mais pas d’annonce (formelle) », a estimé Jamal Fakhro, ajoutant que « ce ne serait pas facile d’avoir une politique étrangère commune entre six pays, sauf sur des questions très spécifiques ».
Le chef du principal groupe d’opposition chiite bahreïnie, cheikh Ali Salmane, a vivement critiqué ce projet d’union.
« Bahreïn a obtenu son indépendance (en 1971) après un référendum organisé sous l’égide de l’ONU » au moment où Téhéran revendiquait l’archipel, a déclaré cheikh Salmane dans un communiqué. « Le peuple
bahreïni est ainsi le seul habilité à décidé de son indépendance », et la famille régnante « al-Khalifa n’a pas le droit de décider d’une union ou d’une confédération avec n’importe quel pays », a-t-il lancé en prônant l’organisation d’un référendum dans chacun des six membres du CCG.
Par ailleurs, les pays du Golfe craignent que le « printemps arabe » ne fournisse à el-Qaëda l’opportunité de renforcer son implantation dans la région, en particulier au Yémen.
(Source : agences)
Les dirigeants des États du Golfe devraient discuter aujourd’hui à Riyad de la constitution d’une union politique plus étroite incluant au départ deux ou trois pays, dont l’Arabie saoudite et le Bahreïn, a annoncé hier la ministre bahreïnie de l’Information, Samira Rajab. « Chaque pays conserverait sa souveraineté et son statut de membre à l’ONU, mais ils...

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