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Culture - Violon d’Ingres

Appelez-le Mitsou !

Vous connaissiez Fouad Tabet, le chef d’entreprise. Eh bien, découvrez maintenant Mitsou, l’artiste, qui expose pour la première fois une série de ses toiles à l’ESA du 16 au 19 mai*. Leurs liens ? Il s’agit des deux facettes d’un même homme qui a réussi une carrière de businessman tout en faisant épanouir ses talents artistiques.

Fouad Tabet posant devant l’une des œuvres qu’il expose à l’ESA. Photo Michel Sayegh

Il n’a jamais eu «Le blues du businessman», Fouad Tabet. Il n’a jamais vraiment voulu être un artiste. À 25 ans, en créant sa propre entreprise d’importation de matériaux de finissage pour le bâtiment (mosaïque, parquet, carrelage, etc.), il rêvait de voir son nom, non pas au haut de l’affiche, mais reconnu en tant qu’homme d’affaires à succès !
C’est désormais chose faite. Et Fouad Tabet énumère avec satisfaction les édifices à la construction desquels il a apporté des matériaux inédits dans les années 50 à l’instar de la grande mosaïque de l’immeuble Starco au centre-ville ou des colonnades du Casino du Liban.
Et pourtant, il a toujours eu la fibre artistique. Dans sa jeunesse, outre ses «5 ans de ballet avec Valérie Sarrouf, la première ballerine libanaise », il remporte une flopée de « prix de danse toutes catégories ». Par la suite, il excellera dans les portraits photographiques qu’il prend des membres de sa famille. Mais c’est totalement par hasard qu’il emprunte, des années plus tard, la voie de la peinture. «En 1967, j’ai subi une très grosse opération, à l’issue de laquelle mon chirurgien, l’excellent Béchir Saadé, m’avait recommandé d’exercer mon bras droit. Un ami à qui j’avais rapporté cette recommandation m’offre alors palette, toile et pinceaux, en me disant “Voilà ton exercice”. C’est ainsi que j’ai entamé mon premier tableau à l’hôpital. Une copie de L’Estaque de Paul Cézanne que j’ai offerte à mon médecin », dit-il. Le second – qui sera exposé quelques années plus tard au Salon d’automne du musée Sursock – lui sera inspiré par le paysage verdoyant de Broummana, où il passe sa convalescence.
« À partir de là, le goût de la peinture ne m’a plus quitté », déclare cet autodidacte qui, dès lors, lui consacre pratiquement tous ses weeks-ends de libres.
Devant son chevalet, Fouad Tabet, l’ambitieux homme d’affaires, perpétuellement en déplacements, redevient Mitsou, ainsi que le surnomment ses intimes, et laisse exprimer sa joie de vivre et sa sensibilité dans des compositions paysagères toutes en matière dense et chromatismes harmonieux.
C’est ainsi qu’au fil des ans, il se retrouve avec une belle série de toiles qui, du port de Honfleur (réalisée en une nuit) au glacier de Norvège, de l’île de Poros à celle de Manhattan vue par satellite, en passant par Hawaï, Venise, le Japon, ou encore les paysages libanais, « laissent découvrir son regard sur le monde qui l’entoure », comme l’écrit, dans le catalogue de l’exposition, le directeur général de l’ESA, Stéphane Attali.
Des œuvres à l’huile et à l’acrylique qu’il signe Mitsou et qu’il dévoile pour la première fois au public dans cet accrochage à but non commercial. Une exposition qui, en faisant connaître ses valeurs artistiques, complète le portrait d’un homme débordant de vie et d’émotions.

* Vernissage le mercredi 16, à 17h30, au campus de l’École supérieure des affaires, rue Clemenceau. L’exposition s’y tient les 17, 18 et 19 mai, de 16h à 19h30.
Il n’a jamais eu «Le blues du businessman», Fouad Tabet. Il n’a jamais vraiment voulu être un artiste. À 25 ans, en créant sa propre entreprise d’importation de matériaux de finissage pour le bâtiment (mosaïque, parquet, carrelage, etc.), il rêvait de voir son nom, non pas au haut de l’affiche, mais reconnu en tant qu’homme d’affaires à succès ! C’est...
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