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Économie - Table ronde

Le FMI fait le point sur les besoins du secteur privé libanais

Invitée par le Rassemblement des chefs d’entreprise libanais pour évaluer « la santé » de l’économie libanaise et notamment les conséquences des bouleversements régionaux sur la performance des secteurs productifs, la directrice générale adjointe du FMI Nemat Shafik a souligné, le temps d’une rencontre avec les responsables de ces secteurs, l’urgence de mettre en place une infrastructure capable de redonner confiance aux investisseurs afin de redynamiser une croissance pour le moins timide.

Le président du RDCL Fouad Zmokhol et la directrice adjointe du FMI Nemat Shafik.

« Le secteur privé libanais continue de faire preuve de résilience face aux bouleversements locaux mais surtout régionaux » tient à souligner Nemat Shafik, directrice générale adjointe du Fonds monétaire international (FMI). Invitée par le Rassemblement des chefs d’entreprise libanais (RDCL), la responsable a mis en avant, devant un groupe de dirigeants des secteurs productifs, l’esprit innovateur et créatif des Libanais lorsqu’il s’agit de gérer des situations tendues. Elle a toutefois déploré le manque, voire l’absence d’actions et de politiques collectives telles que les infrastructures routières, la sécurité et les politiques fiscales. Rappelant que depuis 15 ans déjà, elle avait rédigé un rapport sur l’état vétuste des infrastructures, Mme Shafik a indiqué que le FMI prévoyait une croissance de 3 % pour l’année 2011, en deçà du véritable potentiel que le Liban peut atteindre, souligne-t-elle toutefois.


De son côté, le président du RDCL Fouad Zmokhol a mis l’accent sur le fait que le Liban passe par une période de bouleversements régionaux sur fonds d’une hausse des prix des carburants et des matières premières ; une situation qui fragilise d’autant plus les pays importateurs de pétrole tels que le Liban. Soulignant que l’économie libanaise doit impérativement créer plus d’emplois et assurer une croissance soutenue, M. Zmokhol a lancé, à travers Mme Shafik, un appel aux institutions mondiales pour une aide au secteur privé, autant financière que technique. Une inflation galopante, un secteur touristique en berne, un marché de l’emploi boiteux et un manque de vision quant aux moyens dont dispose l’État pour repayer sa dette sont autant de facteurs qui plombent l’économie, a déploré de son côté M. Zmokhol. « Une baisse étudiée des dépenses publiques ainsi qu’une vision d’ensemble pour augmenter les revenus de l’État sans pour autant alourdir la facteur fiscal des ménages sont impératifs s’il faut éviter un scénario grec », ajoute-t-il.


Soulignant que le FMI est prêt à apporter son aide au secteur privé, Mme Shafik s’est pourtant réjouie de la baisse du ratio de la dette au PIB ; ratio qui atteint aujourd’hui 135 % en transmettant toutefois l’inquiétude du FMI quant aux pays importateurs de pétrole de la région dont fait partie le Liban. Elle a également insisté sur la nécessité d’assainir le climat des affaires, invariablement relié à la politique, et d’apporter les réformes nécessaires autant au niveau de l’infrastructure que du système fiscal pour attirer les investisseurs.


Des recommandations qui sont de plus en plus redondantes, mais qui plus que jamais sont en manque d’exécution immédiate.

« Le secteur privé libanais continue de faire preuve de résilience face aux bouleversements locaux mais surtout régionaux » tient à souligner Nemat Shafik, directrice générale adjointe du Fonds monétaire international (FMI). Invitée par le Rassemblement des chefs d’entreprise libanais (RDCL), la responsable a mis en avant, devant un groupe de dirigeants des secteurs productifs,...
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