Le mufti, accompagné du prince jordanien Ghazi ben Mohammad, avait en effet visité mercredi pour la première fois l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël. Il s’est aussi rendu au Saint-Sépulcre et au patriarcat grec-orthodoxe, précisant hier que sa visite était « personnelle, pas officielle », et qu’elle était destinée à « soutenir les habitants de Jérusalem, le peuple palestinien, la mosquée el-Aqsa, et à connaître leur extrême souffrance ».
Selon l’agence officielle MENA, le mufti s’exprimait après avoir participé à une réunion d’urgence sur sa visite de l’institution islamique d’el-Azhar, qui a indiqué avoir « écouté les explications du mufti de la République sur les circonstances de sa visite à Jérusalem », intervenue « dans un cadre scientifique et religieux », tout en réitérant son refus de toute visite dans la Ville sainte tant qu’elle serait « sous occupation israélienne », mais sans toutefois condamner celle du mufti. Les Frères musulmans l’ont de leur côté dénoncée en la qualifiant de « catastrophe » pour la cause palestinienne.