Chacun s’occupe d’un aspect différent du projet
Samer Azar, 25 ans, est le support technique et financier du projet. Il a fait des études d’ingénieur électrique et informatique à l’AUB, avant de poursuivre un master en recherches opérationnelles à la Columbia University. Samer précise avec un sourire convaincant: «AltCity est un espace de collaboration et de création regroupant des chercheurs, étudiants, entrepreneurs et professionnels de toutes sortes afin d’innover et de créer des emplois pour les jeunes.» Son rêve, à la base, était d’œuvrer pour le financement et la création d’entreprises nouvelles. Et c’est ce que fait AltCity, qui a reçu depuis son ouverture en août 2011 deux mille visiteurs du monde culturel, médiatique et financier. Samer poursuit: «La vraie valeur ajoutée de notre projet, c’est d’être un lieu de rencontre et d’échange pour les personnes qui veulent créer des entreprises.» Vu le succès qu’a connu AltCity parmi les jeunes, le local sera fermé pour deux ou trois semaines pour une rénovation complète des lieux. En ce qui concerne les projets d’avenir, Samer précise: «Nous proposerons deux genres de programmes. L’un sera consacré à l’entrepreneuriat d’entreprise, sous forme d’une compétition pour des start-up innovantes à caractère social, pour des organisations à but lucratif et non lucratif. Le second projet consiste en une plate-forme médiatique, des chaînes de nouvelles du monde entier qui regroupera des blogueurs et des journalistes.» À la question de savoir ce que ces cinq jeunes ont en commun, Samer répond: «Un grand optimisme quant au rôle du Liban au XXIe siècle et dans le potentiel des Libanais.»
Concernant leurs particularités, Samer précise que, pour lui, «ce qui compte, c’est l’impact d’investissement des start-up». Dima s’occupe du programme médiatique du projet, David gère les relations sociales au niveau national et international, Julnar se charge du training, de la comptabilité, et de la gestion légale du projet. Quant à Ali, «c’est le joker qui arrive à tout faire».
En quête d’un nouveau financement
Dima Saber, 31 ans, a à son actif une thèse en information et communication présentée à l’Institut français de presse. Elle enseigne la communication politique à l’AUB. Dima jongle entre son emploi à l’université et ses fonctions à AltCity. De ses collègues, elle dit: «Nous sommes une véritable famille. Nous avons connu des moments difficiles, mais nous sommes tous convaincus que nous sommes là pour changer le monde.» Concernant ses projets d’avenir, elle confie: «On espère relancer AltCity dans un nouvel espace complètement fonctionnel. Et pourquoi ne pas établir d’autres AltCity, à Tripoli, au Sud, dans la Békaa et ailleurs dans le monde arabe? Et surtout convaincre les jeunes à rentrer au pays.» En ce qui concerne le financement d’AltCity, Dima précise que bientôt, il n’y aura plus de subvention. «Nous pouvons avoir recours à un prêt de Kafalat, mais nous voulons éviter de nous endetter à ce stade.» L’idéal pour eux serait de trouver des sponsors ou des partenaires intéressés d’investir dans un projet pour les jeunes au Liban.
Rima HARFOUCHE