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Liban

Condamnations en série : l’attentat visait à travers le leader des FL la cause du 14 Mars

Le reste des balles qui ont visé Samir Geagea...Photo Aldo Ayoub

L’attentat manqué contre Samir Geagea a soulevé hier une vague de condamnations sur la scène politique locale, mais presque tout le monde s’accorde à dire qu’il a été sauvé par une « intervention divine ».


Le leader FL a reçu hier une pluie d’appels téléphoniques de la part du microcosme politique libanais, qui a condamné l’incident. Seul al-Manar, la chaîne de télévision du Hezbollah, s’est démarquée, indiquant dans l’éditorial de son bulletin d’information nocturne que « l’histoire des balles d’un calibre de 12,7 mm était difficile à avaler ».


Le président de la République, Michel Sleiman, a appelé M. Geagea après sa conférence de presse. Le chef de l’État a ensuite contacté le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, et le commandant en chef de l’armée, Jean Kahwagi, pour s’enquérir des détails de la tentative d’assassinat. Il a réclamé une « intensification des investigations pour démasquer les auteurs et les arrêter, afin de barrer la route à ceux qui tentent de semer la discorde dans le pays ». Le Premier ministre Nagib Mikati a également contacté M. Geagea, de même que le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, et le ministre de la Justice, Chakib Cortbaoui, qui a indiqué que « la justice suivra l’affaire jusqu’au bout ».

Hariri et Gemayel
L’ancien Premier ministre Saad Hariri a pour sa part exprimé sa solidarité et son indignation au chef des FL par téléphone. M. Hariri a dénoncé une « tentative d’assassinat, qui s’inscrit dans le cadre d’une longue série visant les dirigeants nationaux libanais et tendant à supprimer un des symboles emblématiques de la vie politique libanaise ». « Cette attaque terroriste qui a échoué, grâce à Dieu, impose de grandes responsabilités aux autorités libanaises, tant politiques que sécuritaires, afin de poursuivre l’affaire et en révéler toutes les circonstances, puis informer l’opinion publique de ce qui s’est vraiment passé et des plans visant à déstabiliser le Liban », a poursuivi M. Hariri. Il a enfin exprimé sa solidarité avec Samir Geagea et a renouvelé son « engagement auprès de lui et de tous les alliés du 14 Mars pour défendre le système démocratique du Liban et le droit des Libanais à un État souverain, indépendant et libéré de la tutelle et du terrorisme des armes et de ceux qui les utilisent comme outil pour dénaturer la vie démocratique à chaque échéance ».


L’ancien président de la République, le leader des Kataëb Amine Gemayel, a également contacté M. Geagea pour condamner cet « acte lâche ». Il a souhaité que l’enquête parvienne à des résultats concrets. « Ce n’est pas seulement la personne de Samir Geagea qui est visée. L’opération vise les leaders libanais et la stabilité du Liban, et l’État doit nécessairement assumer ses responsabilités pour ne pas retourner au climat qui prévalait en 2005 et 2006 et aux drames dont nous avons été témoins », a indiqué le président Gemayel.


Le député Samy Gemayel a estimé que les forces de sécurité avaient sous-estimé tout ce qui tendait à indiquer un éventuel retour aux attentats durant les derniers mois, ce qui a ouvert la voie à l’attentat contre Samir Geagea. M. Gemayel, qui a lui aussi conversé par téléphone avec le leader des FL, a fait assumer au gouvernement actuel la responsabilité de tout ce qui pourrait arriver à une personnalité libanaise quelconque. « Au-delà des personnes, c’est la cause qu’ils défendent qui est visée », a-t-il souligné.

Siniora et Joumblatt
L’ancien Premier ministre Fouad Siniora a lui aussi immédiatement pris contact avec le chef des FL pour condamner l’attentat. « Le Liban a réchappé d’un crime prémédité en plein jour visant Samir Geagea, l’un des plus importants leaders libanais et un pilier de l’intifada de l’indépendance et du 14 Mars. C’est une intervention divine qui a sauvé le docteur Geagea d’un danger certain, fruit d’une machination criminelle préparée avec soin, circonspection et ruse. Nous tenons à féliciter le docteur Geagea, sa famille, les FL, le 14 Mars et le peuple libanais de l’échec de cette tentative criminelle et lâche. Nous considérons que c’est la main traîtresse, qui a déjà assassiné les martyrs du Liban, qui a tenté d’achever aujourd’hui ses travaux. Mais la main de Dieu a sauvé notre pays de cette nouvelle épreuve », a indiqué M. Siniora, qui a appelé lui aussi les forces de sécurité à démasquer et sanctionner les coupables.


Le chef du Front de lutte nationale, le député Walid Joumblatt, a lui aussi contacté Samir Geagea. M. Joumblatt a exprimé son attachement à la liberté d’expression dans le cadre du système démocratique libanais qui préserve le pluralisme et la diversité. M. Joumblatt a appelé les services de sécurité libanais concernés à assumer leurs pleines responsabilités pour éviter que la sécurité du pays soit à découvert et un retour aux attentats visant des personnalités politiques. Le chef du PSP a mis en garde contre « toute aventure à ce niveau qui ne fera qu’aggraver le climat de tension et de division au Liban et pousser le pays vers plus de dangers et de problèmes ».


« Chassez le naturel, il revient au galop », a indiqué pour sa part le député Marwan Hamadé dans une déclaration à la Future News. « La situation en Syrie et la voix de l’opposition libanaise dont le ton monte contre le gouvernement local et ses parrains régionaux incitent ceux qui ont commis les attentats précédents à reprendre leur boulot », a-t-il dit. M. Hamadé a souligné que le gouvernement Mikati et le Premier ministre en particulier sont face à un test crucial concernant la nécessité de protéger les leaders du 14 Mars. « La voie suivie par les événements révèle en soi l’identité de ceux qui commettent les attentats. Ces derniers sont exécutés localement, mais sont liés à des parties régionales. La Syrie est l’un des pôles essentiels à l’origine des attentats, mais d’autres pays plus lointains sont également englobés (dans ce système) », a-t-il ajouté.


Signalons que le député Ziad Kadri, le Renouveau démocratique, Michel Moawad, Élie Mahfoud et le Conseil supérieur du CPL-Canada (opposant à la ligne du général Aoun) ont également fait paraître des communiqués de condamnation.


Beaucoup d’autres personnalités, partis et pôles politiques ont stigmatisé l’attentat contre Samir Geagea, en appelant le chef des FL. Parmi ces derniers, les députés Bahia Hariri, Mohammad Kabbani, Khodr Habib, Boutros Harb, Nohad Machnouk, Nabil de Freige, Nadim Gemayel, Jamal Jarrah, Robert Ghanem, Serge TorSarkissian, Nicolas Ghosn et Mohammad Hajjar, les anciens ministres Sélim Sayegh, Mohammad Chatah, Sebouh Hovnanian, Roger Dib, Talal Meraabi, Farès Boueiz et Wadih el-Khazen, les anciens députés Farès Souhaid et Solange Gemayel, l’ambassadrice des États-Unis, Maura Connelly, le secrétaire général du Renouveau démocratique, Antoine Haddad, le président du Mouvement de l’indépendance Michel Moawad, le Amid du Bloc national, Carlos Eddé, le président de la Chambre de commerce et d’industrie, Mohammad Choucair, l’ancien ambassadeur Johnny Abdo, ainsi qu’un grand nombre de personnalités diplomatiques, religieuses, médiatiques, militaires, sécuritaires et de la société civile.

L’attentat manqué contre Samir Geagea a soulevé hier une vague de condamnations sur la scène politique locale, mais presque tout le monde s’accorde à dire qu’il a été sauvé par une « intervention divine ».
Le leader FL a reçu hier une pluie d’appels téléphoniques de la part du microcosme politique libanais, qui a condamné l’incident. Seul al-Manar, la chaîne...

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