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Le compromis « à la libanaise » sur l’électricité suscite de sérieuses réserves

Le compromis « à la libanaise » sur le dossier de l’électricité avalisé mercredi soir par le Conseil des ministres a suscité de sérieuses réserves, voire des réactions négatives, de la part du député Mohammad Kabbani (courant du Futur), président de la commission parlementaire de l’Énergie, et du ministre de l’Information, Walid Daouk.


Dans une déclaration à la presse faite au siège du Parlement, place de l’Étoile, M. Kabbani a notamment souligné que les décisions du Conseil des ministres relatives à l’électricité « ont apporté une couverture à des violations aux lois en vigueur, notamment la 462 qui constitue en quelque sorte la Constitution de l’électricité et la 181 du 5 octobre 2011 qui fixe un délai de trois mois pour la formation de l’autorité de régulation de l’électricité et de deux mois pour la désignation d’un conseil d’administration de l’Électricité du Liban ». M. Kabbani a relevé sur ce plan que le ministre de l’Énergie, Gebran Bassil, refuse toujours la mise sur pied de l’autorité de régulation du secteur de l’électricité.


Soulignant que les résolutions du Conseil des ministres constituent bel et bien « un compromis à la libanaise », M. Kabbani a déclaré que ce compromis a « court-circuité les objections du chef du gouvernement concernant les bateaux (producteurs de courant) et le manque de transparence dans le traitement de ce dossier ». M. Kabbani a affirmé qu’en contrepartie de ce court-circuitage des réserves du Premier ministre Nagib Mikati, le gouvernement a mis sur les rails le projet de construction de nouvelles usines de production d’électricité.


Mettant l’accent sur le fait que le Conseil des ministres ne pouvait pas se transformer en « conseil d’administration de l’EDL » et qu’il devait s’atteler à la constitution de l’autorité de régulation, M. Kabbani a déclaré que la diminution de la durée de location des bateaux de production de courant (deux ans, renouvelables une seule année, au lieu de cinq ans, comme prévu dans le projet Bassil) se traduira « par une diminution des commissions perçues ». M. Kabbani a souligné dans ce cadre que « la corruption ne se manifeste pas uniquement par les pots-de-vin, mais également par les violations de la loi ».


De son côté, le ministre de l’Information a indiqué hier qu’il avait exprimé des réserves au sujet du projet de location des bateaux producteurs d’électricité. Il a notamment mis en doute la crédibilité et la transparence des appels d’offres et des adjudications organisés sur ce plan. « Cette opération n’était pas claire, elle ne s’est pas déroulée de manière transparente et aux meilleurs prix », a déclaré à ce propos Walid Daouk qui a ajouté que cette opération s’est réduite à un accord de gré à gré. « Est-il concevable qu’un projet d’un montant d’un milliard de dollars se fasse dans de telles conditions ? » s’est demandé le ministre de l’Information à ce propos.


M. Daouk a d’autre part relevé que le ministre de l’Environnement, Nazem Khoury, a également exprimé de sérieuses réserves au sujet de la proposition de location des bateaux en question en raison de considérations essentiellement écologiques, du fait de la pollution et de « la nuisance sonore » qui résulteront de ce projet.


Après avoir indiqué que le bateau de production de courant ne sera pas opérationnel « avant septembre prochain », M. Daouk a souligné, en réponse à une question, que le chef du gouvernement n’envisage pas de démissionner.

Le compromis « à la libanaise » sur le dossier de l’électricité avalisé mercredi soir par le Conseil des ministres a suscité de sérieuses réserves, voire des réactions négatives, de la part du député Mohammad Kabbani (courant du Futur), président de la commission parlementaire de l’Énergie, et du ministre de l’Information, Walid Daouk.
Dans une déclaration à la presse...
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